Tiens, un Québécois à la Fête fédérale? Eh bien oui! A 25 ans, le jeune homme fait partie des huit lutteurs venant de l’étranger qui, le temps d’un week-end, livrent bataille dans la sciure. C’est en zone mixte, juste après son 2ème combat samedi, que RTSsport a pu enfin rencontrer le jeune fermier. "Je suis arrivé tard hier soir (ndlr : vendredi), s’excuse-t-il. J’étais pris dans les bouchons". Arrivé mardi dernier au pays de Heidi, terre de ses aïeuls, John Koch s’est qualifié pour la "Eidgenössischer" comme il dit, (ndlr : Fête fédérale, prononcé en suisse-allemand avec un charmant accent chantant) grâce à ses bons résultats obtenus chez lui. "Nous faisons la moyenne des résultats et les deux meilleurs du pays sont envoyés en Suisse pour prendre part à la Fédérale".
Car oui, la lutte suisse existe aussi Outre-Atlantique. Dans une moindre mesure certes, mais elle existe. "Nous sommes une vingtaine de lutteurs québécois, pour la plupart des Suisses-allemands et Suisses-romands", explique celui qui est tombé dans la sciure à l’âge de 10 ans.
"J’ai commencé la pratique avec des copains du même âge, qui ont également des origines suisses. C’est qu’il y a beaucoup d’expatriés dans les environs ", sourit-il. Le jeune homme arrête pourtant son sport vers 18 ans, à cause des trajets. « Pour me rendre au club, il fallait compter au moins deux heures de route. Mais chez moi, j’ai un ring et je m’entraîne avec mes amis (rires). Sinon, je regarde un peu des vidéos sur internet pour perfectionner ma technique."
"Mes parents sont suisses"
Car même s’il est né au Canada, "dans l’Ontario, sur la frontière avec le Québec", précise-t-il, John Koch a la tradition suisse dans le sang. Mais pas seulement. Car pour prétendre concourir à la Fédérale, avoir des racines suisses est une condition sine qua none. "Mes parents sont suisses mais ils vivent au Canada. Mon père est originaire d’Aarau et ma mère de St-Gall. J’ai une grand-maman "d’un bord" qui vit en Suisse et mes autres grands-parents passent l’hiver en Suisse et viennent au Canada l’été pour nous aider à la ferme." Une partie de sa famille est d’ailleurs présente dans les gradins de l’Arène de la Broye pour l’encourager. "Mes parents n’ont pas pu venir mais ma tante et mes cousins de Suisse sont là. J’ai la moitié de la famille en Suisse et l’autre au Canada."
Et pour ses débuts dans la cour des grands, le Canadien a été servi. "C’est grand, il y a beaucoup de gens. C’est excitant, surtout que samedi, j’ai gagné le deuxième match. C’était super. Je me suis blessé - un muscle qui s’est coincé je pense - mais j’étais tellement content que je ne me suis aperçu de rien." Samedi, John Koch a remporté un combat pour trois défaites. Un résultat qui malheureusement ne lui a pas permis d’accéder dimanche au prochain tour. "Mon plus gros objectif était de gagner au moins une passe (un combat) et c'est chose faite", conclut-il le sourire aux lèvres.
Payerne, Floriane Galaud - @FlorianeGalaud et Sylvain Bolt - @SylvainBolt
Koch: "Je fais du snow en Suisse"
Malgré les sept heures d’avion qui le séparent de la Suisse, John Koch apprécie revenir en Suisse pour trouver sa famille. "L’année passée, je suis venu trois semaines en hiver à Verbier pour faire du snowboard. Je viens de temps en temps mais plus en Suisse allemande où il y a ma famille".
John Koch en quelques infos
Date de naissance: 7 mars 1991
Lieu de naissance: Ontario (Canada)
Lieu de résidence: St-Pascal (Québec)
Taille: 196 cm
Poids: 108 kg
Club: Kanada-Ostküste