Nicolas Vouilloz a profité de la 2e étape du Rallye du Valais
pour mettre à distance respectable ses adversaires directs au
Championnat IRC. Le Français doit encore se méfier de son
coéquipier sur Peugeot 207 Freddy Loix (Be), en embuscade à
seulement 11''7. Grégoire Hotz (6e/Peugeot 207) a bien résisté,
tandis qu'Olivier Burri (Fiat Grande Punto Abarth) a
abandonné.
Disputée en matinée, la spéciale des Cols n'a pas fait mentir sa
réputation de juge de paix de ce 49e «RIV», avec neuf abandons à la
clé. Sur les routes séparant Les Etangs de Sembrancher, Vouilloz a
fait parler sa classe et repoussé la première Fiat Grande Punto
Abarth, pilotée par son rival au Championnat Giandomenico Basso, à
près de 18 secondes. L'Italien a en outre été victime d'une
nouvelle crevaison sur ce tracé. «Je suis vraiment
malchanceux ! Encore une fois un pneu m'a lâché, cette fois
dans la partie en terre (ndlr: il avait déjà crevé jeudi à
Sion)» , s'est lamenté l'Italien.
Leader au soir de la première étape, Umberto Scandola a quant à
lui craqué. Comme sur les routes du dernier Rallye de Sanremo,
l'Italien est parti à la faute, occasionnant l'annulation pure et
simple de la cinquième spéciale. Le fantasque Transalpin, attaquant
à outrance, avait déjà été victime d'un tête-à-queue sans
conséquence lors du quatrième parcours chronométré. Si Scandola a
impressionné par son coup de volant, il lui reste à maîtriser la
fougue de ses 23 ans pour pouvoir s'imposer à ce niveau.
Hotz cache la forêt
Hormis Grégoire Hotz (Peugeot 207), les Suisses n'ont
définitivement pas le rythme pour suivre les cadors du Championnat
IRC. Candidat déclaré au haut du tableau, Olivier Burri (Fiat
Grande Punto Abarth) a été lâché par sa mécanique. Le Jurassien n'a
pas pris le départ du sixième parcours, mais devrait s'élancer tout
de même samedi matin pour le panache.
Hotz est donc le seul Helvète à tenir son rang. Après dix
spéciales, il pointe en effet en sixième position à 2'24''4 et
s'est ainsi quasiment octroyé le titre national. Sauf problème
technique, le Neuchâtelois devrait décrocher sa cinquième couronne
de Champion de Suisse samedi. «Les premiers vont vraiment très
vite, mais on essaye de suivre», a-t-il simplement souri.
A la loyale
Basso devait se classer premier, ou au pire deuxième devant
Vouilloz, pour pouvoir encore espérer lui ravir le titre de
l'Intercontinental Rally Challenge début décembre en Chine.
Septième du classement général, le pilote Fiat est très loin du
compte. Avec 2'43''7 de retard et cinq voitures de la marque au
Lion à doubler, cela ressemble à s'y méprendre à une mission
impossible.
La menace italienne éloignée, les pilotes Peugeot Vouilloz et Loix
vont pouvoir se livrer à une lutte sans merci samedi, sur les
hauteurs de Sion. Avec trois temps «scratch» réussis au cours de la
deuxième étape, le Belge fait figure de grand favori pour glaner
son troisième succès de l'exercice, après ses victoires en Belgique
et en République tchèque. Nicolas Vouilloz aura pour sa part une
retenue bien compréhensible à l'heure d'attaquer les derniers
lacets valaisans, tant le sacre semble lui tendre les bras s'il ne
commet pas l'irréparable.
si/bao
Classement après la 2e étape (24.10)
1.Nicolas Vouilloz 1h35'41"7
FRA/Peugeot 207
2.Freddy Loix + 11"7
BEL/Peugeot 207
3.Luca Rossetti 41"9
ITA/Peugeot 207
4.Bryan Bouffier 1'36"1
FRA/Peugeot 207
5.Anton Alen 2'02"8
FIN/Fiat Grande Punto
6.Grégoire Hotz 2'24"4
SUI/Peugeot 207
9.Patrick Heintz 6'57"8
SUI/Subaru Impreza
10.Jean-Philippe Radoux 7'06"3
SUI/Mitsubishi Lancer