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Le rêve de Sébastien Buemi bientôt réalité

Buemi dans le box de Toro Rosso. Bientôt une habitude?
Buemi dans le box de Toro Rosso. Bientôt une habitude?
Sébastien Buemi, vainqueur des essais de Jerez, devrait devenir sous peu le 1er pilote suisse en F1 depuis Jean-Denis Delétraz. Mais Toro Rosso fait durer le suspense...

Sauf grosse surprise de dernière minute, le rêve de Sébastien
Buemi deviendra réalité sous peu. A 20 ans, l'Aiglon va décrocher
un volant chez Toro Rosso et ainsi devenir le premier Suisse pilote
de Formule 1 depuis le Genevois Jean-Denis Delétraz, en 1995 (trois
Grand Prix disputés, 1 en 1994 pour Tourtel-Larousse, 2 en 1995
pour Pacific Team Lotus).



A la "lutte" depuis quelques semaines avec le Japonais Takuma Sato
et le Français Sébastien Bourdais (pilote Toro Rosso en 2008),
Sébastien Buemi a marqué de nombreux points en se montrant souvent
plus rapide que ses adversaires sur la piste lors d'essais avec sa
potentielle nouvelle écurie. Cette semaine, à Jerez, Buemi a même
remporté trois séances d'essais (mardi, mercredi et jeudi),
laissant derrière lui des pilotes comme Raikkonen, Alonso ou encore
Massa!

Le soutien de Dietrich Mateschitz

Mieux, le pilote helvétique peut compter sur l'appui de Dietrich
Mateschitz, richissime patron de Red Bull et copropriétaire de Toro
Rosso. Ce dernier aurait récemment déclaré, à propos des deux
nouveaux pilotes, que Buemi "serait probablement l'un
d'eux"
...



Vice-champion de la Formule BMW 2007, vice-champion de l'Euro F3
2007 et vice-champion des GP2 Asia 2008, Sébastien Buemi est en
outre un pur produit de la filière Red Bull. Sa mission serait de
faire oublier son prédecesseur Sebastian Vettel, qui rejoint le
grand frère Red Bull.

"Je ne vois pas ça comme un changement radical"

"Rouler en F1, c'était
un rêve
", déclare Sébastien Buemi dans l'attente de l'annonce
officielle de son engagement. "Avant, je ne me rendais
peut-être pas compte de ce que cela impliquait. Mais tout s'est
enchaîné et maintenant je roule régulièrement en F1. Ca me paraît
normal parce que j'ai travaillé toute ma vie et je ne vois pas ça
comme un changement radical. Je continue à travailler le plus dur
possible. J'essaie de m'améliorer.
"

Une place quasi assurée pour Takuma Sato

S'il sait que son rêve devrait soudain devenir réalité,
Sébastien Buemi ne va pas crier victoire trop vite, d'autres
paramètres pouvant entrer en ligne de compte. Et principalement le
fait que Toro Rosso est à la peine financièrement. Il est ainsi
d'ores et déjà acquis que Takuma Sato (31 ans, 93 courses en F1)
sera l'un des nouveaux pilotes de l'écurie italienne. Le "naufragé"
japonais de Super Aguri est très populaire chez lui et les sponsors
l'accompagnent ainsi de bon coeur...

Bourdais n'a plus qu'un espoir: trouver des millions!

Reste le cas Sébastien Bourdais. Le Français a éprouvé bien des
problèmes à s'adapter à sa monoplace cette année, commettant
quelques erreurs. De plus, il n'a pas forcément brillé lors des
différents essais. Son dernier espoir: trouver des millions de
dollars à la pelle! Une tâche d'autant plus ardue qu'aucun Grand
Prix de France ne figurera au calendrier 2009. Donc certainement
très difficile de dénicher des sponsors...



Daniel Burkhalter

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Plusieurs solutions possibles

Sébastien Buemi-Takuma Sato, ou autre? Les spéculations vont bon train du côté de Toro Rosso, seule équipe à ne pas avoir encore annoncer son duo de pilotes pour 2009. Si le ticket helvético-japonais semble tenir la corde, la récente annonce du retrait de Honda pourrait changer la donne.

Rubens Barrichello, l'ancien pilote Ferrari et Honda justement, aurait ainsi déposé sa candidature. Le Britannique Jenson Button, sans volant depuis peu, pourrait également être une solution envisageable.

Selon certaines sources, l'ancien pilote colombien de McLaren Juan Pablo Montoya aurait également été contacté par Toro Rosso, mais il aurait refusé, expliquant que "la F1 ne l'intéressait plus".

Le suspense est donc total, même s'il semble que Sébastien Buemi a toutes les raisons de bien dormir...

"Pas là sans mes parents et mon grand-père"

Depuis qu'il a reçu un karting à Noël, en 1993, Sébastien Buemi a le sport automobile dans le sang. "Tout s'est enchaîné depuis là, et c'est devenu quelque chose d'indispensable pour moi", se souvient le Vaudois. "Dès qu'il n'y avait pas école le mercredi après-midi, j'allais sur le circuit, comme les samedis et les dimanches".

Mais Buemi sait aussi qu'il n'en serait pas là sans un important soutien familial. "Que ça soit mes parents ou mon grand-père, tous m'ont beaucoup aidé pour arriver où j'en suis aujourd'hui, et j'espère que ça va continuer. Mon grand-père et mon père m'ont appris à bien m'organiser... et on a appris les trois à améliorer la mécanique".

Reste qu'aujourd'hui, la structure familiale n'a plus tellement sa place au bord des circuits de F1. Mais Sébastien Buemi s'en accomode très bien. "Cela a été un peu un choc de travailler avec d'autres personnes, mais mon père et mon grand-père m'avaient bien préparé".

Papa et grand-papa Buemi seront ainsi très certainement les premiers à féliciter le jeune Sébastien tout prochainement...