Hamilton disqualifié du GP d'Australie pour tromperie

La Fédération internationale (FIA) a exclu Lewis Hamilton
(McLaren-Mercedes) du GP d'Australie dans lequel il avait été
classé 3e. La FIA rend en outre sa 3e place à Jarno Trulli
(Toyota), déclassé dans un premier temps au 12e rang. Ces décisions
ne touchent pas le Vaudois Sébastien Buemi, 7e de ce Grand
Prix.



Avant le Grand Prix de Malaisie dimanche à Sepang, Toyota passe
ainsi deuxième au classement constructeurs derrière Brawn GP.
McLaren-Mercedes perd en revanche ses six points et est rétrogradé
à la dernière place du classement.

Preuves erronées

Troisième à Melbourne après une incroyable remontée alors qu'il
était parti des stands, Jarno Trulli avait écopé après la course
d'une pénalité de 25 secondes. L'Italien, accusé d'avoir dépassé
Hamilton alors que la voiture de sécurité était en piste, était
alors redescendu à la 12e place.



Jeudi, les commissaires ont entendu Trulli et Hamilton, comme ils
l'avaient déjà fait après la course à Melbourne. Disposant de la
télémétrie des deux monoplaces, ils ont en outre écouté les
enregistrements des conversations radios entre les deux pilotes et
leur écurie respective.



«Les commissaires de course, au regard des nouveaux éléments
leur ayant été présentés, considèrent que le pilote Lewis Hamilton
a agi de manière préjudiciable (...) en apportant des preuves
délibérément erronées aux commissaires» australiens, explique
la FIA dans un communiqué.

«Justice»

Ces décisions «renforcent la crédibilité» de la Formule 1, s'est
félicité Jarno Trulli, qui a dit n'avoir «jamais menti». «Je
voulais la justice et rien d'autre. J'ai toujours été
honnête», a affirmé l'Italien. «Toutes les preuves
montrent que j'ai respecté les règles. Je ne peux rien dire de
plus», avait-il déclaré avant que la décision ne soit
rendue.



A l'origine de l'incident de course, le pilote Toyota a admis
«être sorti de la piste» dimanche alors que la course était
neutralisée. «C'était mon erreur», a-t-il avoué. Mais aux
virages suivants, «Lewis (Hamilton) a beaucoup freiné. Il a
freiné de plus en plus et il s'est mis sur le côté. Je l'ai doublé
à 80 km/h, nous étions presque à l'arrêt», a poursuivi Trulli.
Or «la règle dit que quand la voiture de sécurité est sortie,
si une voiture ne peut aller à une certaine vitesse, on peut la
doubler», a-t-il conclu.

Pas d'appel

La déposition de Lewis Hamilton dimanche aurait été d'une autre
teneur, ce qui a valu au champion du monde ainsi qu'à son équipe
d'être exclus. «Ce que je comprends, c'est qu'on (les
commissaires) croi(en)t que l'équipe n'a pas été assez
explicite par rapport aux conversations radio», a analysé
Martin Whitmarsh, patron de McLaren-Mercedes.



«Mais ces conversations n'ont pas joué sur le fait que Trulli
dépasse alors que la voiture de sécurité était sortie, ce qu'il ne
devait pas faire», a-t-il objecté, ajoutant que «rien dans
la télémétrie ne suggérait que Lewis ait fait quoi que ce soit pour
inciter Trulli à le dépasser». «Vu les circonstances, nous
ne ferons pas appel», a toutefois affirmé M. Whitmarsh.



agences/alt