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Les diffuseurs, une polémique qui ne s'arrête pas

Toutes les écuries (ici BMW-Sauber) ont entamé un grand chantier.
Toutes les écuries (ici BMW-Sauber) ont entamé un grand chantier.
Avalisés par la Fédération internationale, les diffuseurs font toujours parler d'eux en Formule 1. Les écuries "lésées" ont toutes entamé un grand chantier, très coûteux selon certains acteurs.

La polémique a continué à Shanghai autour de l'aérodynamique des
Brawn GP, Toyota et Williams. Pourtant, la Fédération
internationale (FIA) a déclaré ces voitures conformes mercredi.
Mais cet énième mélodrame autour du règlement de la Formule 1
continue d'alimenter les discussions.



La Cour d'appel de la FIA a validé les diffuseurs (ou extracteur,
un élément aérodynamique améliorant les appuis des monoplaces) de
ces trois écuries. Renault, Red Bull, Ferrari et BMW Sauber, qui
avaient posé réclamation, niaient la conformité de ces diffuseurs
au règlement 2009.

Une décision de l'ordre de "10 millions d'euros"

L'impact financier de cette décision est "énorme", de
l'ordre de "10 millions d'euros" par équipe, a tempêté le
patron de Renault, Flavio Briatore. "Il n'y a pas que le
diffuseur, mais tout le package aérodynamique"
à revoir,
a-t-il expliqué. L'écurie a travaillé d'arrache-pied la semaine
dernière pour trouver une solution dès Shanghai. "Un problème
comme ça, on doit le résoudre avant le premier Grand Prix"
, a
affirmé l'Italien, appelant à plus de clarté dans le règlement.

"Ce n'est pas ça, la F1"

"Il faut que ce soit noir ou blanc. Si c'est gris, il faut
prendre une décision pour tout le monde"
, a poursuivi
Briatore. Mais "là, c'est toujours du bricolage, du compromis.
Ce n'est pas ça, la F1"
, a-t-il regretté.



"La décision (de la Cour d'appel) avait déjà été prise à
l'avance. La Cour a rendu son jugement dès le lendemain
matin"
, a regretté son alter ego chez Ferrari, Stefano
Domenicali, ajoutant qu'un tel scénario était "mauvais pour
l'image de la F1"
. Ferrari met tout en oeuvre pour solutionner
le problème. "Mais à cause du diffuseur, il faut changer tout
l'arrière de la voiture. Cela va prendre du temps"
, a affirmé
Domenicali, espérant voir un nouveau diffuseur pour la GP d'Espagne
début mai.



Le Grand Prix de Chine se disputera dimanche à Shanghai.



agences/dbu

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Les pilotes s'alarment... presque tous

Les écuries bûchent donc sur une solution, et leurs pilotes s'alarment. Pour Fernando Alonso, "les voitures qui ont déjà le diffuseur sont bien plus rapides que nous. Il va nous falloir du temps pour réduire l'écart". "Le diffuseur n'est pas quelque chose de magique, qui va faire que nous serons plus rapides dès que nous le mettrons. (...) J'espère que le Championnat n'est pas joué. Mais dans les courses qui vont venir, ceux qui ont le diffuseur prendront encore beaucoup de points. Il nous sera difficile de revenir", a-t-il souligné.

"Le diffuseur est un nouveau domaine, qui nous permettra d'avancer très vite, alors que ceux qui l'ont déjà avanceront plus lentement", a toutefois modéré l'Espagnol.

Beaucoup de temps pour "revenir à niveau"

Nico Rosberg, dont la Williams dispose du diffuseur, n'est pas du tout du même avis que Fernando Alonso. "Cela prendra beaucoup de courses aux autres équipes pour essayer de faire marcher leur voiture avec cette sorte de diffuseur. Il n'est pas acquis qu'ils réussiront à le faire marcher. Ce n'est pas aussi limpide", a-t-il commenté.

Robert Kubica, dont la BMW Sauber s'est montrée décevante les deux premières courses, n'attend de son côté "pas de miracle" ni "que la physionomie des deux premières courses change".