Buemi sorti d'entrée à Montmelò. 4 sur 5 pour Button

Jenson Button a remporté son quatrième succès en cinq courses de
formule un cette saison. Le Britannique, au volant d'une impériale
Brawn GP, a dominé le Grand Prix d'Espagne devant son coéquipier
Rubens Barrichello et s'est envolé au classement du Championnat du
monde. Sébastien Buemi a quant à lui été percuté dès le premier
tour et a dû abandonner.



Après quatre épreuves disputées loin du continent européen, la F1
a retrouvé sa terre d'origine. Le GP d'Espagne fait généralement
office de «second début de saison» et permet aux écuries à la
traîne en début d'exercice de refaire tout ou partie de leur retard
technologique. C'est raté cette année pour Ferrari et McLaren, tant
les Brawn GP ont une nouvelle fois dominé outrageusement le
plateau, avec toujours l'étonnante Red Bull dans leur sillage.

Massa obligé d'économiser l'essence!

Si un léger mieux s'est fait sentir
dans l'écurie italienne - en terme de performance, car la fiabilité
n'est toujours pas au rendez-vous avec l'abandon de Kimi Räikkönen
après 18 tours et l'obligation pour Felipe Massa de rouler au
ralenti en fin de relais pour économiser de l'essence -, les autres
équipes de pointe ne sont pas revenues à hauteur. Tant
McLaren-Mercedes (Hamilton 9e/abandon de Kovalainen), Renault
(Alonso 5e/Piquet 12e) que BMW-Sauber (Heidfeld 7e/Kubica 11e)
n'ont pas réussi à rattraper les équipes surprises de ce début de
saison.



Une nouvelle fois parti de la pole-position, Jenson Button a dû
s'incliner au premier virage devant Barrichello. Mais l'Anglais a
pu passer ensuite son équipier grâce à la stratégie à trois arrêts
du Brésilien et s'est envolé vers une victoire indiscutable.
L'Anglais compte désormais 41 points au Championnat du monde, soit
14 de plus que son coéquipier et 18 sur Sebastian Vettel, valeureux
quatrième en Catalogne.



Visiblement le plus rapide sur le tracé espagnol, «Rubinho» était
furieux de la tactique de sa formation: «Je suis allé à fond.
Je n'aurais pas pu faire mieux. Je rentre à la maison heureux de ce
que j'ai fait, mais malheureusement, il me manque un petit quelque
chose», a-t-il poursuivi, ajoutant que si son écurie devait à
l'avenir privilégier Button, il «ne suivrait plus les ordres.
C'est très clair».

Une grosse frayeur pour Buemi

La course de Buemi n'aura duré que trois virages. Jarno Trulli
et Adrian Sutil, partis à la faute peu avant, sont revenus sur la
piste en plein milieu du peloton et ont créé une belle gabegie.
Surpris, le Suisse a freiné et Sébastien Bourdais n'a pas pu
l'éviter. «J'ai vu que cela ralentissait devant moi, mais je
n'ai pas eu le temps de freiner», s'est plaint le
Français.



Le citoyen de Morges a alors chevauché la Toro Rosso de son
coéquipier suisse et a manqué de peu de lui heurter le casque avec
sa roue arrière-gauche au terme d'une figure peu orthodoxe. «Je
ne suis pas vraiment sûr de ce qu'il s'est passé», a avoué
l'Aiglon. «Je n'ai pas pris un très bon départ et au deuxième
virage, Trulli m'est passé devant. J'ai dû 'planter' sur les freins
et Bourdais ne m'a pas vu ralentir. Sa voiture est passée sur la
mienne, j'ai vu sa roue en dessus de mon casque et c'était
fini».



si/mor