La Fédération internationale (FIA), autorité d'organisation des
Grands Prix de F1, qui a son siège à Paris, est assignée en référé
pour que soient suspendues toutes les modifications du règlement
prévues à compter de la saison prochaine.
Echec de la conciliation
Ferrari demande en outre que le juge parisien lui ordonne de
retirer de son site internet les modifications projetées, publiées
récemment, tant sur le plan technique que sportif. L'écurie
italienne a choisi la procédure d'urgence du «référé» compte tenu
de la proximité de la date d'inscription des concurrents pour la
prochaine saison de F1, a expliqué l'un de ses avocats, Me Emmanuel
Gaillard.
"Il faut s'inscrire du 22 au 29 mai et donc pour cela accepter
le nouveau règlement, or ce règlement n'est pas conforme aux
engagements qui avaient été pris à l'égard de Ferrari. On n'a pas
eu d'autre choix", a-t-il ajouté.
Vendredi à Heathrow (GB) une réunion entre la FIA et les écuries
de F1 pour tenter de régler le différend sur le futur règlement
s'est conclu par un échec, a affirmé le président de la FIA, Max
Mosley. Plusieurs écuries et constructeurs, dont Ferrari et
Renault, ont menacé de quitter la F1 si le nouveau règlement était
imposé en l'état.
Ecclestone optismiste
Pour sa part, le patron de la F1 Bernie Ecclestone s'est malgré
tout montré raisonnablement optimiste sur une résolution du
conflit. "Je pense que tout le monde accepte plus ou
moins une limitation du budget. Il s'agit juste de déterminer à
combien. Je ne sais pas si cela signifie que ce soit au-dessus ou
en dessous (ndlr: des 40 millions de livres sterling
actuellement proposés)", a-t-il déclaré Ecclestone à la sortie de
la réunion à Heathrow.
"Ce qui énervait le plus tout le monde, c'est le système
technique à deux vitesses, et je pense qu'il a été admis qu'on ne
pouvait avoir ça. Il ne doit y avoir qu'un seul ensemble de
règles", a déclaré Ecclestone.
Selon son projet initial, la FIA entend imposer un règlement
modifié: en l'échange de la mise en place d'un budget plafonné, les
petites écuries disposeraient d'avantages technologiques, comme les
ailerons avant et arrière ajustables ou des moteurs aux régimes non
limités. Les grosses équipes, a contrario, devront composer avec
des règles techniques très pénalisantes.
S'il a répété qu'il ne ferait "pas de compromis" sur la
limitation des budgets, le président de la FIA, Max Mosley, s'est
montré vendredi moins affirmatif sur la question du "système à deux
vitesses".
si/rsch
Lola envisage un retour
L'écurie britannique Lola, présente par à-coups en Formule 1 des années 60 à 90, a annoncé vendredi qu'elle envisageait un retour dans la discipline dès la saison prochaine, ce que lui permet le nouveau règlement de la Fédération internationale de l'automobile (FIA).
"Le groupe Lola va de l'avant dans son projet de Formule 1, avec l'objectif d'assurer son entrée dans le Championnat 2010, en espérant que les décisions du Conseil mondial de la FIA seront pleinement respectées", a annoncé l'écurie dans un communiqué.
"Le plafond initial de 30 millions de livres (33 millions d'euros) constituait la base de l'intérêt de Lola (pour la F1). La révision de ce budget à 40 millions de livres (45 millions d'euros) plus les moteurs, le marketing, les salaires des pilotes a conduit au réexamen par Lola de sa position, et à la confirmation qu'elle poursuivra ses projets de Formule 1", selon ce texte.
Le plafonnement des budgets, accompagné d'un règlement technique révisé "pour faciliter l'entrée de nouvelles équipes en Formule 1, doit être adopté", a affirmé l'écurie britannique. "Il est impératif que des gains de performance soient accordés aux nouveaux entrants, qui auront un temps limité pour former leurs équipes, dessiner et construire leurs voitures", a-t-elle poursuivi.
"Grâce à ces aides, Lola est impatiente de concourir face aux équipes existantes, qui profitent de décennies d'expérience", a précisé l'écurie, arguant du "besoin de crédibilité sportive" des nouvelles équipes.
Le nouveau règlement de la F1 voté fin avril par la FIA doit permettre aux écuries obéissant au plafonnement des budgets de disposer d'avantages technologiques déterminants, comme les ailerons avant et arrière ajustables et les moteurs aux régimes non limités, en 2010. Les écuries ne respectant pas cette règle peuvent toujours participer au Championnat mais seront soumises à un règlement technique bien plus pénalisant.
afp