Rubens Barrichello (34 ans) est le pilote le plus expérimenté du
plateau actuel de la Formule 1 avec 276 Grands Prix au compteur.
Mais malgré une grande partie de sa carrière effectuée dans des
écuries parmi les plus prestigieuses, le Brésilien n'a de loin pas
marqué l'histoire de son sport, n'engrangeant que neuf succès en
Championnat du monde.
Barrichello était pourtant promis à un brillant avenir. La
première fois qu'il s'assied dans un baquet - une Jordan-Hart au GP
d'Afrique du Sud en 1993 -, il était alors le plus jeune pilote de
tous les temps en F1. Après un passage chez Stewart, il est engagé
par Ferrari pour seconder Michael Schumacher. Il n'avait pourtant
toujours pas remporté la moindre course. Bien qu'il fête son
premier succès avec l'écurie italienne, Le Brésilien ne sera jamais
plus qu'un fidèle second chez Ferrari.
Lorsqu'on passe six ans de 2000 à 2005 dans l'ombre de Michael
Schumacher au sein de la Scuderia, on peut vite être frappé d'un
certain complexe d'infériorité... L'Allemand a été sacré cinq fois
consécutivement de 2000 à 2004, ne laissant que des miettes à son
coéquipier. Pendant cette période, Barrichello n'était en effet
rien de plus qu'un simple faire-valoir et ses occasions de briller
ont trop souvent été gâchées par son équipe. La firme de Maranello
l'a certaines fois obligé à céder sa position à son coéquipier,
toujours mieux placé dans la quête du titre mondial.
Un sacré camouflet en 2002
C'est en
2002, en Autriche, que «Rubinho» a sans doute vécu le pire
camouflet de sa carrière. Il avait, une fois n'est pas coutume,
dominé Schumacher tout au long du week-end, mais il a dû céder une
victoire qui lui tendait les bras à son coéquipier, sur l'autel de
la course d'équipe. Cet «arrangement» avait d'ailleurs fait
scandale auprès du public et dans les médias, obligeant la FIA à
légiférer sur le sujet.
Les consignes d'écuries ne peuvent toutefois pas à elles seules
porter le chapeau du manque de réussite du Brésilien. S'il n'a fêté
que neuf victoires, il ne compte pas moins de 65 podiums! Toujours
placé, rarement gagnant, le pilote de São Paulo entend à nouveau
cette rengaine lancinante cette saison. Pendant que son coéquipier
Jenson Button truste les trophées, lui doit se contenter une
nouvelle fois des accessits.
Le calice jusqu'en Turquie
En quittant les «Rouge» pour rejoindre Honda, le résident
monégasque pensait donner un nouvel élan à sa carrière. Mais les
gros problèmes de Honda pour se hisser en haut de la hiérarchie de
la F1, doublé au talent de son coéquipier britannique lorsque les
Branw GP sont devenues performantes, ont obligé Barrichello à
déchanter une nouvelle fois.
Le dernier Grand Prix de Turquie est à l'image de sa carrière.
Parti de la troisième place sur la grille de départ, Barrichello a
manqué son envol, s'est ensuite accroché avec les monoplaces de
Sutil et de Kovalainen, a connu des ennuis de boîte de vitesses,
avant de devoir abandonner au 48e tour. Toutes ces péripéties,
pendant que Jenson Button allait tranquillement cueillir une
sixième victoire en sept courses...
si/alt
La dernière qui sonne
Pour marquer enfin d'une pierre blanche l'histoire de la F1, Rubens Barrichello se voit offrir une occasion unique ce week-end. Le Championnat du monde de Formule 1 s'arrêtant une dernière fois à Silverstone - avant de déménager dès 2010 à Donington -, le Brésilien peut écrire une deuxième et ultime fois son nom au palmarès d'une épreuve britannique qu'il adore. «J'ai de beaux souvenirs à Silverstone et c'est vraiment triste de savoir que ce sera vraisemblablement la dernière course de F1 sur ce tracé», lance-t-il.
«J'ai gagné ici en 2003 et c'était franchement génial, maintenant je reviens ici avec une machine qui a le potentiel pour gagner. Il y a beaucoup d'attente autour de l'équipe ce week-end car c'est le Grand Prix à domicile. Il faut rester calme et rester concentré pour faire le meilleur travail possible», conclut le Brésilien. Nul doute que son coéquipier... britannique n'en pense pas moins et voudra encore lui mener la vie dure.
Classements (17.06)
PILOTES (7/17)
1.Button 61.0
2.Barrichello 35.0
3.Vettel 29.0
4.Webber 27.5
5.Trulli 19.5
6.Glock 13.0
7.Rosberg 11.5
8.Alonso 11.0
.Massa 11.0
10.Hamilton 9.0
.Raikkonen 9.0
12.Heidfeld 6.0
13.Kovalainen 4.0
14.Buemi 3.0
CONSTRUCTEURS
1.Brawn GP 96.0
2.Red Bull 56.5
3.Toyota 32.5
4.Ferrari 20.0
5.McLaren 13.0
6.Williams 11.5
7.Renault 11.0
8.BMW Sauber 8.0
9.Toro Rosso 5.0
Calendrier/podiums 2009
AUS Button Barrichello Trulli
MAL Button Heidfeld Glock
CHN Vettel Webber Button
BRN Button Vettel Trulli
ESP Button Barrichello Webber
MON Button Barrichello Raikkonen
TUR Button Webber Vettel
21.06 GBR Silverstone
12.07 GER Nuerburgring
26.07 HUN Budapest
23.08 EUR Valencia
30.08 BEL Spa
13.09 ITA Monza
27.09 SIN Singapur
04.10 JPN Suzuka
18.10 BRA Sao Paulo
01.11 ABD Abu Dhabi