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La FIA attaque les écuries contestataires

Patron de la FIA, Max Mosley ne croit pas en un championnat parallèle.
Patron de la FIA, Max Mosley n'entend pas se laisser faire.
La réplique de la FIA ne s'est pas faite attendre! Peu après l'annonce par 8 teams de F1 de leur intention de créer un championnat parallèle, la Fédération internationale a annoncé qu'elle allait poursuivre ces écuries en justice.

La Fédération internationale de l'automobile (FIA) a annoncé
vendredi qu'elle allait poursuivre en justice les écuries de
Formule 1 (Fota), qui ont annoncé jeudi soir vouloir organiser un
championnat concurrent. "Les actions de la Fota dans son
ensemble, et de Ferrari en particulier, s'apparentent à des
violations sérieuses de la loi du fait d'interférences
intentionnelles dans des relations contractuelles, des manquements
par Ferrari à ses obligations et d'une grave violation de la loi
sportive"
, a estimé la FIA dans un communiqué.



Et la Fédération d'avertir, nullement démobilisée, qu'elle "va
lancer des poursuites judiciaires sans délai"
. Après des
semaines de phrases assassines et de menaces non voilées, les deux
camps solderont donc sans doute leur conflit devant un tribunal. Le
peu de crédibilité qui restait à la Formule 1 n'est plus.



Ferrari, première désignée, a rapidement fait savoir qu'elle ne
"souhaitait pas faire de commentaire". Mais la Scuderia a
tenu à "préciser qu'elle avait sollicité le 15 juin un
arbitrage contre la FIA pour protéger ses droits contractuels dans
ses rapports avec cette même FIA, ce qui inclut ceux relatifs au
respect des procédures d'adoption des règlements et des droits de
veto"
.

Liste des participants en attente

Après
un premier procès, infructueux, devant un tribunal français,
Ferrari retente sa chance devant une chambre civile à Lausanne. La
guerre juridique est déclarée. Avant cela, jeudi soir, la Fota
avait déjà placé la barre très haut en annonçant n'avoir "pas
d'autre alternative que de commencer à préparer un nouveau
Championnat qui reflètera les valeurs de ses participants et de ses
partenaires
" et dans lequel on retrouvera "les principaux
pilotes, stars, marques, sponsors, promoteurs et les compagnies
historiquement associées avec le plus haut niveau de sport
automobile
".



"Certains éléments au sein de la Fota ont cherché à arriver à
cette issue tout au long d'une longue période de
négociations
", a accusé la FIA, alors que pour la Fota,
"la FIA et le détenteur des droits commerciaux ont fait
campagne pour diviser la Fota
".



La FIA a précisé que la "préparation du Championnat 2010 se
poursuit
", mais que "la publication de la liste des
participants est mise en attente
" jusqu'à ce que la "FIA
établisse ses droits
".



agences/rsch

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Réactions

FERNANDO ALONSO: La F1 est plus ou moins morte. Elle continuera, mais évidemment, avec les mêmes moteurs pour tout le monde, de petites équipes, personne ne les connaissant, personne ne connaissant les pilotes ... ce sera comme l'A1GP ou le GP2, de jolies catégories, mais dont tout le monde se fiche. Nous espérions tous une nouvelle solution au dernier moment, mais rien n'est arrivé. Donc maintenant, il y aura du nouveau. Une nouvelle catégorie arrivera et la F1 pourrait disparaître. Nous devons donc aller dans la meilleure catégorie, qui en ce moment est celle de la Fota. Tout le monde y perd. Les écuries y perdent. La FIA ne perd rien car ils ne mettent pas d'argent. Les pilotes y perdent. Mais c'est surtout la Formule 1 qui y perd le plus.

MAX MOSLEY: Au final, avec ce genre de choses, on trouve toujours un compromis. Les écuries ne peuvent pas se permettre de ne pas courir en F1 et nous serions très réticents à l'idée d'avoir un Championnat du monde de Formule 1 sans elles. Elles reviendront finalement. Nous devons laisser la porte ouverte. Les grandes équipes, et j'inclus Ferrari, doivent être en Formule 1 et elles y seront.

Les équipes veulent prendre la gouvernance du sport à la FIA pour gérer le sport elles-mêmes. Elles veulent aussi prendre l'argent à Bernie Ecclestone et se le garder. La première chose qu'elles doivent faire est se débarrasser de moi. Mais la personne qui me remplacera subira le même sort, car elle défendra aussi les intérêts de la FIA. Donc, à moins qu'elles trouvent quelqu'un disposé à tout leur laisser, cela ne marchera pas. Je ne veux pas continuer trop longtemps, mais les difficultés dans lesquelles elles me mettent font que, même si je voulais m'arrêter en octobre, cela me serait très difficile.

afp