Cavalier seul de Lewis Hamilton

Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes) a remporté de main de maître
le Grand Prix nocturne de Singapour. Si l'Anglais s'est imposé, la
bonne affaire est à mettre au crédit de son compatriote Jenson
Button (Brawn GP) qui, grâce à sa cinquième place, a fait un
nouveau pas en direction du titre mondial.



Parti de la pole-position, Hamilton n'a été inquiété dans sa quête
de succès que par les faits de course et l'entrée en piste de la
voiture de sécurité. Le citoyen de Genève a ainsi fêté sa deuxième
victoire de la saison après le GP de Hongrie, en devançant Timo
Glock (All/Toyota) - qui a égalé en Asie son meilleur résultat en
carrière - et Fernando Alonso (Renault). A noter que l'Espagnol n'a
cette fois pas eu besoin d'un nouveau «Crashgate» pour grimper sur
le podium...

Vettel "flashé"

Sebastian Vettel pensait pouvoir
profiter des mésaventures des Brawn GP en qualifications pour
refaire une partie de son retard au championnat du monde. Mais
alors qu'il tentait de rester dans le sillage d'Hamilton,
l'Allemand était obligé de passer par les stands et était «flashé»
en-dessus des 100 km/h autorisés. Le «drive-through» infligé par la
FIA a été fatal à ses ambitions. «Baby-Schumi» compte désormais 25
points de retard sur Button et dix sur Rubens Barrichello. Avec 15
unités d'avance sur son coéquipier et seulement trois GP à disputer
(Japon la semaine prochaine, Brésil et Abou Dhabi), le Britannique
peut commencer à sabrer le champagne.



Nico Rosberg est maudit. Régulièrement à l'aise lors des essais et
en qualifications, l'Allemand n'arrive pas à conclure en course.
Cette fois-ci, il était en lutte avec Lewis Hamilton avant de
partir à la faute à la sortie des stands. Le pilote Williams a
écopé d'un «drive-through» pour avoir franchi la ligne blanche
après les box et a ainsi perdu toutes chances de bien figurer.

Buemi et Grosjean abandonnent

Une fois n'est pas coutume qualifié pour «Q2», Sébastien Buemi
n'a pas pu faire fructifier sa bonne 14e place sur la grille. Les
Toro Rosso du Suisse et de Jaime Alguersuari (Esp) ont même offert
une scène cocasse aux spectateurs, en rentrant toutes deux en même
temps aux stands à douze tours du but. Arrivé malade en Asie,
Romain Grosjean a été à la peine tout le week-end avec sa
monoplace. Pire, l'étape singapourienne du Franco Suisse n'aura
finalement duré que trois tours. Victime de problèmes de freins -
il n'en avait plus à l'avant! -, le Genevois a dû abandonner sans
jamais pouvoir défendre ses chances.



"On a tout essayé, tout changé, mais c'est le sport
automobile...", s'est lamenté Grosjean. "On a purgé les
freins sur la grille, mais cela n'a pas suffit. Il va falloir qu'on
cherche d'où ça vient pour être performant au Japon". C'est la
troisième fois en quatre courses que le pilote à licence française
quitte prématurément la course. En Belgique et en Italie, il
s'était arrêté après avoir été impliqué dans une collision.

BMW-Sauber à l'agonie

Malgré de nombreuses évolutions apportées sur ce GP, les BMW
Sauber n'ont pas plus brillé qu'à leur habitude. Alors que l'écurie
n'a plus que trois courses à vivre dans sa forme actuelle, Nick
Heidfeld a dû s'élancer des stands après avoir changé de boîte de
vitesses et de moteur, tandis que Robert Kubica (8e/Pol) a connu
une course anonyme et marqué un maigre point.



A l'instar de Monaco ou de Valence, il est quasiment impossible de
doubler dans les rues de la capitale de l'ancienne colonie
britannique. Adrian Sutil s'en est bien vite rendu compte en
partant à la faute en tentant de doubler Jaime Alguersuari. Pire,
en voulant revenir sur le tracé, l'Allemand a «découpé» la
monoplace d'Heidfeld. Les deux pilotes ont dû abandonner et la
voiture de sécurité entrer en piste.



si/ggol