Vettel en pole. Buemi rétrogradé au 15e rang

Sorti deux fois de la piste, Sébastien Buemi (Toro Rosso) a tout
de même réussi à se qualifier en 15e position sur la grille du
Grand Prix du Japon. Sur le circuit de Suzuka, c'est Sebastian
Vettel (All/Red Bull) qui s'élancera de la pole-position.



Buemi a prouvé qu'il avait de la ressource. Sorti du tracé à deux
reprises, le Vaudois a tout de même réussi à s'installer dans le
top 10 de la hiérarchie. L'Aiglon est d'abord sorti en «Q1», avant
d'arracher le 5e temps. Dans la foulée, il s'est classé 7e de «Q2»
et est ensuite allé lécher le rail de sécurité. Erreur qui a mis un
terme à ses essais.



Malheureusement, les commissaires ont estimé que l'Aiglon avait
gêné les autres pilotes en restant en piste après le choc et l'ont
pénalisé de cinq places. Buemi s'élancera ainsi de la 15e
place.

Nombreux pilotes pénalisés

Vettel a arraché sa quatrième position de pointe de la saison,
le cinquième de sa carrière. L'Allemand a su se jouer des
circonstances particulières d'une session pas comme les autres.
Dimanche, il peut espérer refaire quelque peu son retard au
classement du championnat du monde sur les Brawn GP de Rubens
Barichello (Bré) et de Jenson Button (GB), respectivement 10e et
12e sur la grille après avoir été rétrogradés de 5 rangs pour
n'avoir pas réduit leur vitesse sous drapeau jaune. Adrian Sutil
(All) et Fernando Alonso (Esp) ont également été punis pour la même
raison.



Hormis le petit exploit de Buemi, l'équipe Toro Rosso en a été
quitte pour une belle frayeur. Qualifié pour «Q2», Jaime
Alguersuari a été victime de sa fougue. Quelques instants plus
tard, c'est Timo Glock qui a lui aussi été victime d'un terrible
accident. Dans la dernière courbe, le pilote Toyota a viré trop
large et est allé percuter le mur extérieur à pleine vitesse. Il a
sorti lui-même le volant de son cockpit, mais il a ensuite été
évacué en ambulance.

Trois drapeaux rouges

Cette séance de qualifications a été
particulièrement animée, puisqu'Heikki Kovalainen a lui aussi été
accidenté. Le Finlandais de McLaren-Mercedes a occasionné le
troisième (!) drapeau rouge de la journée. Miracle de la sécurité
des F1 actuelles, aucun pilote n'a été gravement touché.



Toujours sans certitudes quant à son avenir, Romain Grosjean a une
nouvelle fois déçu. Seulement 18e de la première séance de
qualifications, le Genevois a rendu plus de six dixièmes à son
coéquipier chez Renault Fernando Alonso.

La FIA ne donne pas de grille officielle

La FIA a annoncé samedi après les qualifications à Suzuka
qu'elle ne divulguerait la grille de départ officielle que quatre
heures avant la course. Cette décision a été prise en raison de la
présence incertaine de Timo Glock.



L'Allemand, transporté à l'hôpital après avoir été victime d'un
très violent accident samedi à Suzuka «va bien. Les examens
n'ont rien révélé», a affirmé le président de Toyota F1, mais
la décision de le faire courir dimanche sera prise «plus
tard», sans davantage de précision.



Souffrant d'une «coupure mineure à sa jambe gauche et de
douleurs au dos», l'Allemand «n'a pas subi de blessures
significatives durant l'impact», selon un communiqué de
l'écurie japonaise. Mais l'Allemand, qui se remettait d'un mauvais
rhume l'ayant empêché de rouler vendredi, a pu être choqué par le
choc.



S'il devait ne pas courir, le troisième pilote, le Japonais Kamui
Kobayashi, qui a effectué les essais libres vendredi à la place de
Glock, malade, pourrait remplacer l'Allemand à l'unique condition
que toutes les écuries du plateau accordent à Toyota une dérogation
en ce sens. Kobayashi s'élancerait alors de la ligne des
stands.



si/alt