Kimi Raikkonen a réussi des débuts éblouissants chez Ferrari.
Auteur de la pole position et du meilleur tour en course, le
Finlandais a remporté le Grand Prix d'Australie devant les McLaren
de l'Espagnol Fernando Alonso et de la révélation britannique Lewis
Hamilton. Nick Heidfeld, sur BMW-Sauber, a terminé au 4e
rang.
En tête de bout en bout, mis à part durant les quelques tours qui
suivirent ses deux ravitaillements, Raikkonen ne rencontrait pas
d'adversaire à sa mesure sur le circuit urbain de l'Albert Park de
Melbourne.
Sous la chaleur australienne, «Iceman» faisait preuve d'une grande
maîtrise pour cueillir son 10e succès en championnat du monde, le
premier depuis le Grand Prix du Japon en octobre 2005.
La révélation Hamilton
A 22 ans, Lewis Hamilton s'est en effet offert un beau cadeau en
montant sur le podium pour sa première course. Le Britannique
prenait même le meilleur sur son illustre chef de file dès le
départ, menant en tête la meute lancée derrière Raikkonen.
Si le duel Alonso-Raikkonen et l'éclosion de Hamilton sont au
centre des discussions, Felipe Massa se profile quant à lui
discrètement comme l'arbitre incontournable de la saison.
Le Brésilien, dominateur lors des essais hivernaux, s'élançait de
la 22e et dernière place - il est parti avec un moteur neuf après
sa casse en qualification - pour remonter à la 6e et marquer les
esprits.
Comme Fangio
La performance du Finlandais est des
plus prometteuses. Souvent présenté comme un champion du monde en
puissance, Raikkonen n'a que rarement eu à sa disposition une
monoplace compétitive.
Une telle réussite n'est pas sans rappeler celle d'un certain Juan
Manuel Fangio qui, en 1956, avait également réalisé le triplé
pole-victoire-meilleur tour pour sa première course au volant
d'une... Ferrari.
La lutte pour le titre mondial des pilotes est d'ores et déjà
lancée. Comme annoncé par bon nombre d'observateurs, le duel entre
Raikkonen et Alonso devrait focaliser l'attention tout au long de
la saison.
Le double champion du monde espagnol n'a néanmoins jamais pu
inquiéter le Finlandais sur le circuit de Melbourne. Mieux encore,
il a connu bien des peines pour passer devant son jeune coéquipier,
véritable sensation de ce premier Grand Prix de l'année.
BMW-Sauber dans le coup
Considérée comme l'écurie la plus compétitive derrière le tandem
Ferrari-McLaren, BMW-Sauber a confirmé ses bonnes dispositions.
Longtemps, le team germano-suisse plaçait ses deux bolides dans les
cinq premiers.
Toutefois, les préoccupations quant à la fiabilité des F1.07
étaient fondées. Robert Kubica, alors quatrième, devait regagner
définitivement les stands en raison d'un problème mécanique,
certainement dans la boîte de vitesses, véritable point faible des
monoplaces de Hinwil avec le système hydraulique.
Mais, avec le quatrième rang de Nick Heidfeld, BMW-Sauber n'a de
loin pas tout perdu. Une performance de choix pour une écurie
germano-suisse qui a prouvé être dans le coup en ce début de saison
2007.
si/tai
GP d'Australie
1.Raikkonen FIN/Ferrari 1h25'28"770
Moyenne: 215,893 km/h
2.Alonso ESP/McLaren + 7"242
3.Hamilton ENG/McLaren 18"595
4.Heidfeld GER/BMW-Sauber 38"763
5.Fisichella ITA/Renault 1'06"469
6.Massa BRA/Ferrari 1'06"805
7.Rosberg GER/Williams 1 tour
8.R.Schumacher GER/Toyota 1 tour
9.Trulli ITA/Toyota 1 tour
10.Kovalainen FIN/Renault 1 tour
11.Barrichello BRA/Honda 1 tour
12.Sato JPN/Super Aguri 1 tour
13.Webber AUS/Red Bull 1 tour
14.Liuzzi ITA/Toro Rosso 1 tour
.
Abandons
10e tour: Albers (technique)
30. Speed (pneus)
36. Kubica (panne)
49. Coulthard (accident)
49. Wurz (accident)
.
MONDIAL
Pilotes
1.Raikkonen 10
2.Alonso 8
3.Hamilton 6
4.Heidfeld 5
5.Fisichella 4
6.Massa 3
7.Rosberg 2
8.R.Schumacher 1
.
Constructeurs
1.McLaren 14
2.Ferrari 13
3.BMW-Sauber 5
4.Renault 4
5.Williams 2
6.Toyota 1