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Alonso critique les mauvais choix de McLaren

Fernando Alonso ne revêtira plus la combinaison de McLaren
Alonso a dû céde son titre mondial à Räikkönen
L'Espagnol, qui a perdu son titre au profit de Räikkönen, affirme que McLaren s'est trompée sur toute la ligne. Mais son écurie croit encore au sacre d'Hamilton en appel...

Le pilote McLaren Fernando Alonso estime que son écurie n'aurait
jamais perdu le titre de champion de monde des pilotes de Formule
Un si elle avait pris les bonnes décisions cette année.



"McLaren s'est trompée sur toute la ligne, ils ont perdu le
championnat en raison de mauvais choix pris dans la seconde partie
de la saison", a dit lundi l'ancien champion du monde sur les ondes
de la radio espagnole Cadena Ser.



"Ce n'était pas une bonne saison au niveau de la gestion de
l'équipe, a poursuivi Fernando Alonso. Rien ne laissait penser que
nous formions une équipe et le résultat parle de lui-même. Chacun
devra tirer les enseignements de cette saison. Si nous avions
privilégié une autre stratégie, nous aurions obtenu d'autres
résultats."

"Les pieds et poings liés"

Troisième du championnat des pilotes à l'issue du Grand Prix du
Brésil couru dimanche, Alonso aurait pu être sacré champion si Kimi
Räikkönen ne s'était pas imposé sur sa Ferrari.



La saison du pilote espagnol a été émaillée de rapports délicats
avec son écurie, celui-ci ayant déclaré à plusieurs reprises son
mal-être et sa mésentente avec son jeune coéquipier britannique
Lewis Hamilton.



"Dans les dernières courses du championnat, j'avais les pieds et
les poings liés. Je n'avais plus de marge de liberté et je devais
courir comme il en avait été décidé. McLaren a perdu et Ferrari a
fait un excellent travail", a confié le pilote dont il se murmure
qu'il pourrait signer la saison prochain en faveur de l'écurie
italienne.

Vers une remontée artificielle d'Hamilton?

Dans un discours empreint d'amertume, le "Taureau des Asturies"
a évoqué la possibilité qu'Hamilton récupère sur tapis vert le
titre de champion du monde si jamais les écuries BMW Sauber et
Williams étaient pénalisées.



McLaren-Mercedes semble continuer la guerre contre Ferrari et la
Fédération internationale (FIA) qui l'a exclue du championnat
constructeurs qu'elle dominait et qui l'a condamnée à une amende
record de 100 millions de dollars dans l'affaire d'espionnage
visant la Scuderia. Au point de saisir une occasion douteuse et a
priori sans chance de succès de ternir le sacre d'un Räikkönen
héroïque.



McLaren- Mercedes espère en effet la disqualification de Nico
Rosberg (Williams-Toyota), Robert Kubica et Nick Heidfeld (BMW
Sauber), arrivés respectivement 4e, 5e et 6e de ce dernier Grand
Prix de la saison, qui auraient pu enfreindre le règlement sur
l'essance. Les éventuelles disqualifications pourraient permettre à
Hamilton, 7e à Interlagos, de remonter artificiellement au
classement et récupérer ainsi les points qui lui permettraient de
devenir le premier débutant sacré champion dès sa première
saison.

"J'aurais le visage couvert de honte..."

"Si jamais McLaren remportait le titre de cette façon, j'aurais
le visage couvert de honte", a-t-il conclu, considérant que l'appel
déposé devant la Fédération internationale de l'automobile (FIA)
par son écurie était une mascarade.



Se refusant à tout commentaire concernant son avenir en F1, Alonso
a rappelé qu'il était encore sous contrat avec McLaren et qu'il
n'avait encore discuté avec aucune autre écurie.



Agences/jbf

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Le "ridicule" de McLaren selon la presse espagnole

La presse espagnole s'amusait lundi du "ridicule" de l'écurie McLaren-Mercedes, incapable de remporter le titre des pilotes et coiffé sur le poteau par Ferrari et Kimi Räikkönen lors du dernier Grand Prix de la saison au Brésil.

"Ni Hamilton, ni Alonso: le titre est allé à Räikkönen et Ferrari", résume en Une le journal sportif Marca, pour qui c'est le "plus grand ridicule du siècle" pour l'écurie britannico-allemande.

Malgré la défaite du champion espagnol Fernando Alonso, la presse espagnole semblait plutôt satisfaite de la déroute de l'équipe McLaren qui, après s'être vue privée du titre des constructeurs en raison de l'affaire d'espionnage sur Ferrari, voit cette fois le titre de meilleur pilote lui échapper au profit précisément de la "Scuderia".

"Douce déroute", titre le journal AS après avoir ces dernières semaines abondamment critiqué, comme le reste de la presse espagnole, les avantages dont bénéficiait le Britannique Lewis Hamilton au sein de McLaren et l'ostracisme dont aurait été victime Alonso.

A Oviedo (nord-ouest de l'Espagne), le fief d'Alonso, les fans du pilote espagnol réunis devant un grand écran "ont célébré la défaite du concurrent Hamilton", rapporte le quotidien El Mundo, malgré la tristesse de voir la troisième couronne échapper à leur hampion, sacré en 2005 et 2006.

L'Espagnol, donné à coup sûr comme partant de McLaren pour la future saison, pourrait éventuellement réintégrer l'écurie Renault, selon la presse espagnole. Alonso a toutefois déclaré dimanche soir à une radio espagnole qu'un retour éventuel chez Renault n'était pas sa "première option" pour l'année prochaine. Et que pense-t-on du côté de Ferrari?

"Stress inutile" selon Ferrari

Luca di Montezemolo, le président de Ferrari, a qualifié de "stress inutile" l'appel de l'écurie McLaren-Mercedes. Avec ce recours, Kimi Räikkönen pourrait être privé sur tapis vert de son succès au championnat du monde de Formule 1 acquis dimanche à l'issue du Grand Prix du Brésil.

Interrogé sur les ondes de la Rai Uno, le dirigeant de Ferrari a estimé que "le règlement prévoit que même si des voitures devaient être disqualifiées, cela ne signifie pas que l'on redonne automatiquement des points aux autres. Il faut le demander aux commissaires de courses professionnels et pas à des amateurs en déroute..."