Hamilton doit finir au minimun 5e pour être sacré

Avant cette dernière course de la saison à Sao Paulo, Lewis
Hamilton compte sept points d'avance sur Felipe Massa. Une
cinquième place lui suffit pour remporter le championnat, quel que
soit le résultat de son rival brésilien. Le Britannique sort en
plus d'un week-end parfait à Shanghai où il n'a laissé que des
miettes à ses adversaires.



Gonflé à bloc, sûr de sa force et du niveau de compétitivité de sa
monoplace, le pilote McLaren-Mercedes a toutes les cartes en main.
"C'est assez différent de l'an dernier, on arrivait d'une
mauvaise course, alors que cette année je sors d'un beau Grand Prix
de Chine, c'est positif", estime Hamilton. "Je n'ai pas
besoin de gagner la course mais mon approche reste toujours la
même: je vais essayer de faire de mon mieux".

Hauts et bas

"Shanghai a été un bon exemple: notre but n'était pas de
pousser trop fort mais on s'est quand même retrouvé devant et on a
vécu un très beau week-end", ajoute l'Anglais. "J'espère
qu'on va réussir la même chose ici au Brésil".



Cependant, la situation au niveau comptable n'est pas sans
rappeler celle de la saison dernière, quand il comptait déjà sept
points d'avance sur Kimi Raikkonen (Ferrari). Mais Hamilton avait
commis une erreur et le Finlandais en avait profité pour s'imposer
et remporter avec une toute petite longueur d'avance un titre assez
inattendu.



C'est cette fois l'autre pilote Ferrari qui joue les empêcheurs de
tourner en rond. Tout comme Hamilton, Felipe Massa a également
connu des hauts et des bas cette saison mais il lui reste quand
même une chance d'être sacré. Il serait le premier Brésilien à
remporter le titre chez lui, à Sao Paulo, et accèderait alors
instantanément au statut d'idole nationale dans un pays qui n'a
plus connu de champion depuis Ayrton Senna en 1991. Ironie du sort,
c'était sur une McLaren-Honda.

Le souvenir de Senna

"Je me souviens de Senna lorsqu'il a remporté son dernier
championnat, lui aussi luttait contre des pilotes très
compétitifs", se souvient Massa. "Senna était comme un
dieu ici. Avant lui il y avait le père de Nelson (Piquet). On a eu
plusieurs champions du monde et j'espère pouvoir contribuer moi
aussi à ajouter une nouvelle page à cette histoire, ce serait
fantastique. De toute façon il me faut gagner et après on verra ce
qui se passe".



Massa pourra compter en cas de nécessité sur l'appui de son
coéquipier Kimi Raikkonen, qui lui n'a plus rien à gagner et a
démontré sa bonne volonté en le laissant déjà passer lors du Grand
Prix de Chine il y a deux semaines. Et si elle échoue dans la
course au titre pilotes, la Scuderia devrait pouvoir se consoler
avec le titre mondial des constructeurs, où elle compte 11 points
d'avance sur McLaren-Mercedes. La pluie, une nouvelle fois annoncée
tout ce week-end, pourrait jouer un grand rôle pour la conclusion
de ces deux championnats.



si/seb