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"Ma course la plus dure", a dit le champion Lewis Hamilton

Lewis et son amie, la "Pussycat Doll" Nicole Scherzinger.
Lewis et son amie, la "Pussycat Doll" Nicole Scherzinger.
Le Grand Prix du Brésil 2008 aura été l'un des plus grands moments de F1 de ces dernières années. Lewis Hamilton revient sur son premier sacre mondial. Interview.

Lewis Hamilton (McLaren-Mercedes) est devenu champion du monde à l'issue d'un
Grand Prix du Brésil qui restera comme l'un des plus beaux
dénouements de l'Histoire de la Formule 1 et la course la plus
difficile et intense de sa vie pour le Britannique, dimanche à Sao
Paulo.

"L'équipe a fait un boulot fantastique"

- Lewis, quelles sont vos premières sensations de champion
du monde?




LEWIS HAMILTON: En fait, c'est presque impossible
de mettre des mots dessus. L'équipe a bien sûr fait un boulot
fantastique toute cette année. Toute ma famille est là, ça a été un
long voyage et on a fait beaucoup de sacrifices. Je sais que
beaucoup de monde me soutient aussi à la maison et ça me rend
tellement heureux d'avoir pu faire ça pour tous ces gens.



- En tout cas, quel dénouement! Racontez-nous vos derniers
tours de course.




LEWIS HAMILTON: Avant qu'il ne commence à
pleuvoir, je gérais tranquillement même si mes pneus étaient un peu
usés, donc j'avais du mal à garder le rythme. Je réussissais quand
même à contenir Sebastian (Vettel) quand il a commencé à crachiner.
Je ne voulais prendre aucun risque et, quand il m'a doublé, on m'a
dit qu'il fallait absolument que je repasse devant lui. Je ne
pouvais pas le croire. Puis, au dernier virage, j'ai réussi à
doubler Timo Glock et je peux vous dire que c'est incroyable. J'ai
vraiment été chanceux, notamment dans ce dernier tour, mais
finalement j'ai réalisé mon rêve. Je reste sans voix, je suis
tellement fier de l'équipe et de tous les gens autour de moi qui
m'ont donné la possibilité d'en arriver là.

"Je devais essayer de garder la voiture en piste"

- Quand Vettel
vous a doublé, pensiez-vous que tout était terminé
?



LEWIS HAMILTON:

Je ne sais pas comment ça s'est
produit, mes pneus étaient mal en point et j'ai commencé à glisser,
je ne pouvais rien faire.



- Votre équipe vous avait-elle prévenu que Glock était plus
lent
?



LEWIS HAMILTON:

Ils m'ont dit qu'il était juste
devant et que je devais le doubler. Je ne savais pas s'il était
loin mais je savais qu'il était en pneus secs. J'étais aussi à la
lutte avec Vettel mais lui était un peu plus rapide que moi. Je
priais pour rattraper Glock à temps et je l'ai finalement aperçu à
la sortie du virage 10. J'ai pu le passer à l'intérieur. Cette
course a été tellement difficile, la course la plus dure de ma vie!
A la fin, j'avais des problèmes avec mes pneus et je ne pouvais pas
faire grand-chose, juste essayer de garder la voiture sur la piste.
Mon coeur était près d'exploser mais, heureusement, j'ai pu
repasser Glock. On a fait ce qu'on devait faire. Je ne sais pas ce
qui serait arrivé si j'avais perdu le titre comme ça dans le
dernier tour.

"Est-ce que je l'ai? Est-ce que je l'ai?"

- Passer la ligne en sachant que vous étiez champion a dû
être un sacré soulagement...




LEWIS HAMILTON: Mais je ne le savais pas! Je
criais: "Est-ce que je l'ai? Est-ce que je l'ai?" Ils me l'ont
finalement confirmé alors que j'arrivais dans le premier virage.
C'est un rêve.



- Vous faites maintenant partie de l'Histoire...



LEWIS HAMILTON: Je n'en ai pas encore conscience,
mon coeur bat toujours à cent à l'heure, c'était la course la plus
intense de ma vie. Je dois tellement à l'équipe qui m'a permis de
vivre ça, à McLaren et à Mercedes-Benz pour m'avoir donné cette
opportunité.



afp/dbu

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Ce que les autres pilotes ont dit

Felipe Massa (Ferrari, 1er): Le championnat a été passionnant mais, au final, il me manque un point. Tout le monde a fait du bon travail aujourd'hui et c'est un jour dont il faudra se souvenir malgré tout. C'est dans ce type d'épreuves que vous apprenez le plus. On a encore démontré qu'on était costauds. Je suis très fier de mes victoires et, maintenant, il va falloir réussir à faire un pas supplémentaire. Je veux me projeter dès à présent vers l'année prochaine. Durant toute la course, on m'a tenu au courant de la position de Lewis. Je savais qu'il était quatrième, puis cinquième. Quand j'ai franchi la ligne, on m'a dit de me calmer, il fallait attendre son résultat. Et après quelques instants interminables, on m'a dit qu'il avait passé Glock. C'est tellement dommage...

Fernando Alonso (Renault, 2e): Le départ a été dur pour tout le monde, c'était mouillé, surtout dans les trois premiers virages. Ensuite, la voiture de sécurité est entrée en piste et, deux tours après le 'restart', j'ai changé mes gommes et mis des pneus secs. L'équipe avait vu une BMW aller assez vite en pneus secs donc c'était une bonne décision, d'autant que ça m'a permis de me retrouver en troisième position. J'ai ensuite réussi à conserver ma deuxième place jusqu'au bout. C'est un résultat fantastique et finir sur le podium est au-delà de mes espérances. Je pense que Massa était un peu trop rapide pour moi aujourd'hui et j'étais plus inquiet de l'écart avec Kimi.

Kimi Raikkonen (Ferrari, 3e): J'ai fait ce que je devais faire. Ce n'était pas ma meilleure course mais la voiture était difficile à conduire. C'était piégeux et j'ai eu du mal à faire fonctionner correctement mes pneus avant. J'étais quand même en train de rattraper Fernando quand la pluie s'est mise à tomber, j'ai donc dû me contenter de cette troisième place. C'est dommage pour Felipe mais nous avons quand même remporté le titre des constructeurs, ce qui était l'un de nos objectifs. C'est un bon résultat pour l'équipe. L'année n'a pas été facile mais je reste satisfait.