Né une poignée d'années avant la Seconde Guerre mondiale, le 7 juillet 1936, issu d'une famille avec très peu de moyens, rien ne prédestine Jo Siffert à faire carrière dans le sport automobile."Après la guerre, en 1948, il est allé voir le GP de Berne avec son père et il a été fasciné par ça. C'est là qu'il avait décidé qu'il serait un jour pilote de course", raconte Jacques Deschenaux.
Passionné par les voitures, il fait d'abord un apprentissage de carrossier, avant de se lancer dans le commerce de voitures d'occasion. "Il était déjà bien dans le milieu, à tel point que le jour où il s'est présenté pour passer son permis de conduire à Fribourg, ils ont été surpris car ils étaient sûrs qu'il l'avait déjà, depuis le temps qu'ils le voyaient conduire", poursuit l'ancien journaliste de la RTS, très proche du pilote fribourgeois.
Pour assouvir sa passion, Jo Siffert court dans à peu près toutes les catégories. Il effectue ses débuts en moto, puis en side-car en tant que passager. Après ça, il court en Formule juniors en 1960. En 1962, il a fait sa première course en Formule 1, hors championnat, à Bruxelles. "Il s'est lancé là-dedans tout en faisant son commerce de voitures d'occasion. Il avait des problèmes financiers permanents. Il utilisait la même voiture pour toutes les courses qu'il disputait, il faisait une course de côte avec une Formule 1. C'était un autre monde", se rappelle Jacques Deschenaux.