Mark Webber partira en pole, les Ferrari derrière

Red Bull, en plaçant Mark Webber et Sebastian Vettel
respectivement en pole position et à la troisième place samedi aux
qualifications du Grand Prix de Malaisie, a fait preuve de flair
face à la météo pluvieuse, au contraire de Ferrari et McLaren, au
tapis.



Septième de la première séance, Sébastien Buemi a démontré toutes
ses aptitudes sur le "mouillé". Le Vaudois partira finalement
depuis le 13e rang, juste devant son coéquipier espagnol Jaime
Alguersuari.

Mauvais jugement

D'intensité changeante, les précipitations ont bouleversé la
physionomie de la séance. Les grosses gouttes de pluie tombant au
début de la première partie des qualifications (Q1) se sont
transformées en forte averse à la fin de cette même Q1 puis en
déluge lors de la Q3, qui a un temps dû être interrompue. Ferrari
et McLaren sont les principales victimes de ces éléments. Les deux
pilotes de la Scuderia, Fernando Alonso (19e) et Felipe Massa
(21e), tout comme Lewis Hamilton (20e) n'ont même pas franchi le
cap de la Q1, faisant les frais d'une mauvaise stratégie de leurs
écuries.



Pourquoi cela s'est-il produit? "Parce que plusieurs équipes,
après avoir consulté le radar météorologique, pensaient que la
pluie qui avait commencé à tomber juste avant le début de la Q1
s'arrêterait et que la fin de la séance serait bien plus
sèche", a expliqué Martin Whitmarsh, le patron de McLaren.
"Mais quand nous avons commencé à tourner, les choses ont empiré.
Même avec les pneus pluie, nous n'arrivions pas à améliorer notre
temps (...). Nous nous sommes retrouvés au mauvais endroit au
mauvais moment", a observé Alonso.

Button au 17e rang

Button, victime d'un tête-à-queue à la fin de la Q1, a été
incapable de disputer la Q2. D'où son mauvais 17e rang.
"C'était une étrange et décevante session. Lewis et moi avons
tous deux été sortis très tôt. Mais malgré cela, je reste devant
trois de mes rivaux au Championnat. J'imagine que c'est la
meilleure manière pour moi de regarder la chose", a mollement
positivé le champion en titre.



A l'inverse, Red Bull et Mercedes ont bénéficié d'un surcroît de
chance... ou de flair. Sebastian Vettel, partant plus tôt que ses
rivaux en Q1, a vite assuré sa place en Q2. Son coéquipier Mark
Webber, tout comme les Mercedes de Michael Schumacher et Nico
Rosberg, ont également sauvé les meubles. Ces mêmes pilotes, au
volant de monoplaces plus rapides que les voitures restant en
course, ont au final dominé les qualifications. Webber, Rosberg et
Vettel, dans cet ordre, se sont attribués le podium. Schumacher,
plus lent en Q3, partira huitième.

"La tête froide"

Webber, une seconde plus rapide en Q3, s'est largement adjugé la
pole. "Elle revient à Clarion, mon ingénieur, qui m'a dit de
passer en pneus intermédiaires en Q3. Je lui ai dis: "Regarde la
piste, qu'en penses-tu". Il m'a répondu : "Vas-y"", a raconté
Webber. Les neuf autres pilotes de la Q3, restés en gommes pluie,
n'ont rien pu faire pour contrer la domination de l'Australien.
"Il y avait beaucoup de chances de se tromper, mais les deux
pilotes ont gardé la tête froide, comme leurs ingénieurs et le
reste de l'équipe", s'est félicité Christian Horner, le patron
de Red Bull.



"Cela étant dit, le résultat des qualifications ne vaut que
pour le papier sur lequel il est écrit. C'est celui de la piste qui
compte pour l'assignation des points", a remarqué Alonso,
actuel leader du Championnat, ajoutant que "tout peut se
produire".



Williams et Force India sont les grandes gagnantes de la "loterie"
météorologique déplorée par Alonso. Adrian Sutil, 4e pour l'écurie
indienne et Nico Hülkenberg (Williams, 5e) pourront même se mêler à
la lutte pour le podium... à moins que la pluie, vraisemblable
dimanche, ne redistribue les cartes.



afp/seb