Vettel signe son deuxième succès de la saison. Buemi 9e

Sebastian Vettel a remporté le Grand Prix d'Europe. Sur le port de Valence, l'Allemand et sa Red Bull ont devancé les deux McLaren des Britanniques Lewis Hamilton et Jenson Button. Sébastien Buemi (S/Toro Rosso) a pris une belle neuvième place.

Vettel a remis les pendules à l'heure en Espagne. Incapable de s'imposer depuis le GP de Malaisie du 4 avril dernier, l'Allemand a retrouvé le chemin de la plus haute marche du podium. Parti de la pole-position, le pilote Red Bull n'a tremblé qu'au premier virage, lorsque Lewis Hamilton a tenté de le passer. L'Anglais s'est consolé en conservant la tête du classement général.

"Baby Schumi" a finalement devancé l'Anglais de cinq secondes, tandis que Jenson Button est monté sur la troisième marche du podium. Héroïque, le "vétéran" Rubens Barrichello (38 ans/Bré/ Williams) est quatrième, tandis que Robert Kubica (5e/Pol/Renault) est toujours aussi constant.

Buemi en confiance

Huitième au Canada et qualifié en onzième position, Sébastien Buemi a confirmé sa montée en puissance. L'Aiglon a terminé à une belle neuvième place lui octroyant deux points au championnat. Buemi aurait même pu rêver à un septième rang (le meilleur résultat de sa carrière) s'il n'avait pas été dépassé dans le dernier tour par Kamui Kobayashi (Jap/Sauber) et s'il n'avait pas été pénalisé de cinq secondes (comme 8 autres pilotes) pour n'avoir pas suffisamment ralenti alors que la voiture de sécurité était sortie.

"J'aurais pu finir septième, mais j'ai fait deux erreurs qui me coûtent des points de plus", a lâché un Buemi ambitieux. "Dans le dernier virage, je ne pensais pas qu'il (Kobayashi) pouvait freiner aussi tardivement. J'avais bloqué mes roues un peu plus tôt et il a pu revenir sur moi et finalement me passer."

Webber a chaud

Les F1 modernes sont décidément d'une solidité à toute épreuve. Mark Webber a pu le constater, lui qui s'est envolé après avoir percuté l'arrière de la Lotus d'Heikki Kovalainen. Au dixième tour, la Red Bull de l'Australien a décollé, avant de s'écraser à l'envers quelques mètres plus loin et d'aller s'encastrer dans un mur de pneus. Miracle de la technologie, le pilote de Queanbeyan en Nouvelle-Galles du Sud est sorti totalement indemne de sa monoplace.

L'entrée de la voiture de sécurité, consécutive à l'accident de Webber, aura eu le mérite d'égayer une course toujours ennuyeuse sur la circuit de Valence. Hamilton a écopé d'une pénalité pour avoir doublé la "security car" et a été sanctionné d'un passage par les stands. L'Anglais a toutefois réussi l'exploit de ne perdre aucune place dans l'aventure.

Ferrari en crise

Ferrari était arrivé dans les port de Valence avec des grandes ambitions. La voiture italienne avait subi de grandes modifications, susceptibles de remettre la Scuderia sur le chemin de la victoire. Après des essais moyens, les "Rouges" se sont écroulées en course. Alonso a dû se contenter de la 8e place, tandis que Felipe Massa (Bré) a bu la tasse (11e).

Michael Schumacher (All/Mercedes) est lui aussi à l'agonie. Le septuple champion du monde a été à la peine tout le week-end, se qualifiant en huitième ligne et ne parvenant pas à faire parler son expérience dans le trafic des rues valenciennes. Sa 15e place finale constitue son pire résultat depuis son retour (il avait abandonné en Malaisie).

si/ag