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Alonso encore dans l'oeil du cyclone après son succès douteux à Hockenheim

Bizarre, Felipe Massa semble un peu moins content que Fernando Alonso...
Massa (à gauche) et Alonso, ou Jean qui pleure et Jean qui rit.
Fernando Alonso accumule les casseroles. L'Espagnol, déjà impliqué dans des scandales en 2008 et en 2007, est cette fois soupçonné d'avoir bénéficié de consignes d'équipes -interdites- pour gagner à Hockenheim, au détriment de Massa.

Fernando Alonso (Ferrari), vilipendé pour avoir gagné le Grand Prix d'Allemagne dimanche grâce à d'éventuelles consignes d'équipe défavorisant son coéquipier Felipe Massa, se retrouve pour la troisième fois de sa carrière dans l'oeil du cyclone. Il avait dû surmonter les épisodes McLaren et Renault.

Tout d'abord. il y a eu l'affaire de l'espionnage de Ferrari. En 2007, McLaren, où il vient d'arriver, auréolé de sa deuxième couronne mondiale, est accusé d'avoir espionné Ferrari. Un responsable technique de la Scuderia, Nigel Stepney, a communiqué les "secrets de réglages" de la Ferrari F2007 au concepteur des McLaren, Mike Coughlan. La Fédération internationale de l'automobile (FIA) enquête. Tout comme la justice civile en Grande-Bretagne et en Italie.

L'écurie britannique rejette dans un premier temps la faute sur le seul Coughlan, s'évitant de lourdes sanctions. Mais des mails envoyés par Pedro de la Rosa, alors troisième pilote de McLaren, à Alonso prouvent que les deux pilotes, eux aussi, savaient.

La FIA, sur la base de ces nouveaux éléments, condamne finalement McLaren à une amende record de 100 millions de dollars, tout en l'excluant du Championnat constructeurs qu'elle dominait. Les deux pilotes Fernando Alonso et Lewis Hamilton sont en revanche épargnés et autorisés à lutter jusqu'au bout pour le titre pilotes. Ils le perdront pour un point chacun face à Kimi Räikkönen (Ferrari).

Cette même saison, l'Espagnol, à un autre niveau, est pénalisé de cinq places sur la grille du GP de Hongrie pour avoir empêché Hamilton, avec qui il entretient une rivalité féroce, de disputer son dernier tour rapide de qualifications.

Le "Crashgate"

Revenu chez Renault en 2008 après sa parenthèse d'un an chez McLaren, le petit "Prince des Asturies" est ensuite impliqué dans le "Crashgate". Son coéquipier Nelson Piquet Jr, à la demande de ses patrons, s'accidente volontairement durant le GP de Singapour 2008 et provoque une neutralisation de la course.

Ayant ravitaillé plus que précocement, l'Espagnol double tous ses adversaires alors que la voiture de sécurité est en piste. Il remporte la course dans des conditions très suspectes. Mais l'affaire s'arrête là.

Un an plus tard, en 2009, Piquet Jr, licencié avec pertes et fracas par l'ex-boss de l'écurie Renault, le tumultueux Flavio Briatore, part s'épancher auprès de la FIA. Briatore est suspendu à vie et Renault avec sursis. Piquet Jr est blanchi, tout comme Alonso, qui selon la FIA n'était pour rien dans la combine.

Massa injustement privé de la victoire?

Alonso, après deux saison blanches chez Renault, a signé chez Ferrari, concrétisant son "rêve d'enfant". Son coéquipier Felipe Massa est à sa main lors des dix premières courses. Mais à la onzième, dimanche à Hockenheim, le Brésilien lui grille la politesse au départ et semble se diriger vers la victoire. Un succès serait d'autant plus significatif qu'il interviendrait un an jour pour jour après son gravissime accident au GP de Hongrie 2009, qui l'avait plongé dans le coma.

Mais au 49e tour de la course, Ferrari appelle Massa par radio: "Fernando est plus rapide que toi. Peux-tu me confirmer que tu as compris le message?". Le Brésilien ralentit instantanément puis commet une erreur fort opportune, qui permet à Alonso de le doubler.

L'Espagnol s'adjuge la victoire. Mais sa réputation est une nouvelle fois ternie. Car les consignes d'équipes sont interdites en F1. Ferrari a été condamné dimanche à 100'000 dollars d'amende. Son cas sera prochainement étudié au Conseil mondial de la FIA. Des sanctions pourraient tomber.

agences/tai

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"Assez d'hypocrisie"

Luca di Montezemolo a dénoncé l'hypocrise régnant selon lui en F1. Le président de Ferrari a fait part de sa colère après l'amende de 105'000 francs dollars infligée à son écurie pour avoir influencé par des "ordres d'équipe" le Grand Prix d'Allemagne remporté par Fernando Alonso.

Cité sur le site internet de Ferrari (www.ferrari.com), Montezemolo rappelle que les consignes en F1 existent depuis fort longtemps, même si l'on en parle peu. "J'en ai fait moi-même l'expérience lorsque j'étais directeur de l'écurie, du temps de Niki Lauda et pas seulement à cette époque", a-t-il dit. "Donc, arrêtons avec cette hypocrisie, même si je suis enclin à croire que certains auraient bien aimé voir nos deux pilotes s'éliminer l'un l'autre, mais ce n'est certainement pas le cas pour moi et bien sûr pour nos supporters."

"Je ne fais que réaffirmer ce que j'ai toujours maintenu, et ce dont nos pilotes sont parfaitement conscients. Nous devons nous en tenir à cette position, à savoir que lorsqu'on court pour Ferrari, les intérêts de l'équipe viennent avant ceux de l'individu", a terminé le patron de la firme italienne.

Classements du Mondial

Pilotes (10/19)
1.Hamilton 157
2.Button 143
3.Vettel 136
.Webber 136
5.Alonso 123
6.Rosberg 94
7.Kubica 89
8.Massa 85
9.Schumacher 38
10.Sutil
35
11.Barrichello 29
12.Kobayashi 15
13.Liuzzi 12
14.Buemi 7
.Petrov 7


Constructeurs
1.McLaren 300
2.Red Bull 272
3.Ferrari 208
4.Mercedes 132
5.Renault 96
6.F.India 47
7.Williams 31
8.Sauber 15
9.Toro Rosso 10