L'écurie Ferrari sera jugée le 8 septembre par la Fédération internationale de l'automobile (FIA) pour avoir demandé à Felipe Massa de laisser la place à Fernando Alonso lors du Grand Prix d'Allemagne de Formule 1 le 25 juillet. L'équipe italienne a déjà reçu une amende de 100'000 dollars après la course.
Le Brésilien, alors qu'il menait la course à Hockenheim, avait reçu un étrange message radio de Ferrari, d'autant plus surprenant que les consignes de courses sont interdites en F1 depuis 2002: "Fernando est plus rapide que toi. Peux-tu me confirmer que tu as compris le message ?".
Massa s'était alors très étrangement mis à ralentir puis à balbutier un changement de vitesses, jusqu'à ce que son partenaire le dépasse. Il a toutefois affirmé avoir agi de son propre chef.
Cas étudié par la FIA à Paris
"Les directives d'équipe qui interfèrent avec les résultats d'une course sont interdites", selon l'article 39.1 des règles sportives 2010 de la FIA, l'un des deux auquel la Scuderia est accusée d'avoir contrevenu.
Ferrari a été condamnée à payer 100'000 dollars d'amende juste après le GP d'Allemagne. Son cas sera étudié lors d'une audience disciplinaire du Conseil Mondial du sport automobile, une entité de la FIA, le 8 septembre 2010 à Paris.
agences/mor
Les excuses de "Schumi"
Michael Schumacher a présenté ses excuses à Rubens Barrichello, son ancien coéquipier chez Ferrari. L'Allemand avait dangereusement serré le Brésilien contre le muret des stands alors que ce dernier le dépassait au Grand Prix de Budapest. "Dimanche, juste après la course, j'étais encore dans l'action. Mais après avoir revu les images, je dois dire que la décision des commissaires est juste: la manoeuvre contre Rubens Barrichello était dure", a déclaré Michael Schumacher.
L'Allemand a été pénalisé de dix places sur la grille du prochain GP de Belgique (29 août) pour avoir tassé le Brésilien contre le muret des stands, alors que celui-ci, chaussé de pneus neufs, le dépassait en fin de course, pour le gain de la 10e place. "J'ai été chanceux que le muret se termine, parce que j'étais à quelques millimètres du mur. Si nous nous étions touchés, il serait parti tout droit dedans. C'était plus dangereux pour lui. Je ne pouvais pas aller plus à droite, car il n'y avait pas l'espace d'un cheveu", avait estimé après coup Barrichello.
"Je voulais lui compliquer la vie et je lui ai également montré clairement que je ne voulais pas le laisser passer, mais je n'ai évidemment pas voulu le mettre en danger par ma manoeuvre", s'est justifié 'Schumi'. "S'il le ressent de cette manière, alors désolé, ce n'était pas mon intention", a-t-il ajouté.
L'ancien pilote de F1 Derek Warwick, l'un commissaires du GP de Hongrie, a révélé à la BBC que Schumacher aurait pu être disqualifié s'il s'était comporté de la sorte plus tôt dans la course. "Au moment où on a eu les vidéos, il était déjà trop tard", a expliqué le Britannique. "S'il était resté plus de tours, nous l'aurions disqualifié, mais il nous fallait une preuve vidéo et que l'accord des quatre commissaires", a-t-il poursuivi.
"Nous avons entendu Rubens et Michael et il a été un peu décevant de voir comment Michael s'est comporté. Nous n'avions pas d'autre choix que de le donner une pénalité de dix places", a affirmé Warwick. "Je ne suis pas connu pour faire des cadeaux sur la piste. Si tu veux me dépasser, il va falloir te battre. C'est ce qui s'est produit", avait lancé Schumacher dimanche.