Sebastian Vettel, champion du monde de F1 au terme d'une saison 2010 haletante, qu'il n'a menée qu'au final du tout dernier GP, paraît armé pour s'attaquer aux records des plus illustres pilotes.
L'Allemand est l'incarnation de la précocité. Plus jeune pilote à avoir inscrit un point lors de son premier GP, à avoir mené une course, à avoir décroché une
pole position ou à avoir remporté un GP, il est devenu en novembre le plus jeune champion du monde de l'histoire.
"Ce qu'il a fait en aussi peu de temps est tout simplement sensationnel", s'enthousiasme le directeur anglais de l'écurie Red Bull, Christian Horner.
Un finish de toute beauté
Sebastian Vettel disposait certes de la meilleure monoplace du championnat du monde. Plus rapide, plus adhérente, la Red Bull avait l'avantage sur la concurrence. Les 15 poles positions de l'écurie, en 19 courses, le prouvent.
Mais "Baby Schumi" n'a pas été épargné par les déboires. Sa voiture l'a lâché à trois reprises (Bahreïn, Australie et Corée du Sud). Il a aussi commis quelques erreurs (Turquie et Belgique), qui ont relancé ses adversaires, l'Espagnol Fernando Alonso (Ferrari) en tête.
L'Allemand a cravaché en fin de saison, remportant 3 des 4 derniers GP, pour triompher sur le fil à Abou Dhabi.
La menace Alguersuari
Si les résultats auraient difficilement pu être meilleurs pour Sébastien Buemi en raison d'une voiture peu performante, le Vaudois peut s'inquiéter des progrès réalisés par Jaime Alguersuari, son coéquipier chez Toro Rosso.
L'Espagnol n'a pas fini devant Buemi (8 points) au décompte final. Mais, à 20 ans, il a devancé le Vaudois sur la ligne 11 fois et compte moins d'abandons.
Sur les 5 derniers GP, Buemi est entré une fois dans les points (10e au Japon), comme Alguersuari (9e à Abou Dhabi). Mais l'Ibère a devancé l'Aiglon 4 fois en course et 5 fois sur la grille. Une alerte à prendre très au sérieux.
Une année 2011 décisive
Sébastien Buemi n'a cependant pas de crainte à avoir pour son avenir immédiat. Sauf coup de théâtre, il conservera son volant chez Toro Rosso en 2011.
Mais le Vaudois sait aussi pertinemment que Mark Webber (34 ans) n'est pas éternel. Si l'Australien devrait rester chez Red Bull la "maison mère" de Toro Rosso l'an prochain, sa succession semble ouverte pour la saison 2012.
En tant que pur produit de la filière Red Bull, le Vaudois lorgne inévitablement sur cette place. Pour décrocher ce volant, Buemi se doit de faire une saison pleine en 2011, sous peine de se voir brûler la politesse.
agences/lper