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La tension à Bahreïn menace le premier Grand Prix

Le sable du désert s'est enflammé ces derniers jours. [Franck Robichon]
Le sable du désert s'est enflammé ces derniers jours. - [Franck Robichon]
Le mouvement de protestation qui secoue le royaume du Golf persique inquiète les organisateurs du Grand Prix de Bahreïn, prévu le 13 mars. Les écuries attendent de voir l'évolution des affaires.

Le monde de la Formule 1 regarde avec inquiétude vers Bahreïn, où doit se dérouler le premier Grand Prix de la saison le 13 mars. Les troubles sociaux qui secouent le monde arabe, et le royaume depuis le début de la semaine, ont en effet conduit à l'annulation jeudi des entraînements de l'épreuve comptant pour le GP2 Asie.

Les médecins basés sur le circuit ont été appelés d'urgence et par précaution à l'hôpital de la capitale Manama. La tournure que vont prendre les événements est encore floue. L'entraînement, prévu jeudi, a été repoussé à vendredi.

Le paddock attendu dans 10 jours

Le report a semble-t-il été obtenu par quelques pilotes ayant signé une pétition. Plusieurs coups de feu ont en effet été entendus depuis les logements des écuries. Dans une semaine et demi, le paddock de la F1 doit envoyer au Bahreïn une grande partie de ses collaborateurs pour y préparer le premier Grand Prix de la saison.

Le royaume, qui accueille une étape de F1 depuis 2004, a vécu une nuit très agitée entre mercredi et jeudi. Au moins trois personnes auraient été tuées lors d'affrontements entre la police et plusieurs milliers de manifestants. Le nombre total de victimes serait de cinq depuis le début des heurts il y a cinq jours. Les opposants de cet Etat, à majorité chiite, réclament des réformes politiques et une révision de la Constitution. La famille régnante, de confession sunnite, essaye de rétablir l'ordre et a ordonné que l'armée prenne des mesures drastiques.

Le patron de la F1, Bernie Ecclestone, a fait part de son inquiétude, considérant que le Grand Prix offrait aux manifestants une réelle opportunité de faire parler d'eux. "Le danger est évident, non ?", a-t-il déclaré au "Daily Telegraph". Ecclestone a ensuite expliqué à l'agence Reuters qu'une décision définitive serait prise mardi ou mercredi prochain concernant la tenue du Grand Prix. "Si le calme n'est pas revenu d'ici mercredi, je pense que nous devrons annuler cette course", a-t-il précisé.

si/hdel

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