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Le Vaudois "souffle" en Turquie son 40e Grand Prix

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Quarante courses en F1: Buemi n'entend pas s'arrêter en si bon chemin. - [Red Bull Photofiles]
Un peu comme lors du Grand Prix de Chine il y a 3 semaines, l'épreuve en Turquie ne soulèvera guère les passions des locaux. Sébastien Buemi, qui disputera dimanche son... 40e GP en F1, évoque pour tsrsport.ch la culture du sport automobile dans différents pays du globe.

Istanbul Park, un des rares circuits se disputant dans le sens inverse des aiguilles d'une montre, aura dimanche une saveur particulière pour Sébastien Buemi. Le Vaudois y disputera en effet son 40e Grand Prix en Formule 1.

Avant de mettre le cap sur la Turquie, mercredi, le pilote Toro Rosso a profité de deux week-ends sans course  pour récupérer de son début de saison (4 points en 3 Grands Prix), chez lui à Monaco. Mais aussi pour se préparer physiquement en prenant notamment part aux 10km de Lausanne.

Comme à Shanghai, la Formule 1 ne suscite pas un grand intérêt en Turquie. L'occasion d'évoquer avec l'Aiglon de 22 ans la culture du sport automobile dans différents pays du globe.

"Il y a dix ans, je conduisais encore un kart. Et là, je suis en F1"

. [Getty Images - Red Bull Photofiles]
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tsrsport.ch:

Vous êtes monté sur un kart à l'âge de 5 ans. Dix-sept ans plus tard vous êtes au volant d'une F1. Vous ne pouvez pas aller plus haut...

SEBASTIEN BUEMI: On peut toujours aller plus haut, comme gagner des courses, rejoindre une meilleure équipe, devenir champion du monde... Il n'y a pas de limite car on trouve toujours des nouveaux objectifs.

Même un Roger Federer, qui a un niveau et un palmarès incroyables, a des objectifs.

tsrsport.ch: Réalisez-vous tout le chemin que vous avez parcouru?

SEBASTIEN BUEMI: Il y a dix ans, je conduisais encore un kart. Et là, je suis en F1. J'ai un peu de peine à m'en rendre compte. D'un autre côté, cela me paraît presque normal parce que j'ai tout fait pour atteindre ce premier objectif d'arriver en F1.

Le fait de devoir faire le maximum à chaque opportunité me fait oublier tout le chemin parcouru. Ce n'est pas plus mal en fin de compte car cela me pousse à encore travailler et à vouloir plus. Si je me contentais de ce que j'ai atteint jusqu'à maintenant, je ne progresserais plus.

"Suzuka et Spa ont une âme, une histoire"

tsrsport.ch: Quel est votre circuit préféré?

SEBASTIEN BUEMI: Difficile de n'en citer qu'un. Je dirais donc Suzuka et Spa, qui sont deux très beaux circuits.

tsrsport.ch: Qu'ont-ils de si particulier?

SEBASTIEN BUEMI: Ils ont une âme, une histoire, ils sont rapides et proposent tous les types de virage et ce petit danger qui existe encore. Le danger est bien évidemment présent sur tous les Grands Prix, mais sur les nouveaux circuits, comme en Chine, il y a par exemple 300m de dégagement.

"Des super circuits artificiels"

tsrsport.ch: Vous faites là référence à ces circuits ultra-modernes et aseptisés?

SEBASTIEN BUEMI: Que l'on me comprenne bien, ces circuits sont super mais artificiels. Cela enlève un peu de charme. Il y a des gros murs, des barrières... On n'est plus proche du public. On a parfois l'impression d'être sur une autoroute, sans dénivelé.

tsrsport.ch: Tout le contraire du circuit de Spa, en Belgique...

SEBASTIEN BUEMI: Oui, et en plus les spectateurs, jusqu'à 300'000, viennent en nombre, et connaissent absolument tout sur la Formule 1. Nous, les pilotes, sommes très sensibles à cela. En Europe, au Canada ou en Australie, les Grands Prix suscitent un engouement incroyable. Sur d'autres circuits, comme à Bahrein ou en Malaisie, il n'y a pas cette culture de la F1. Ce sont des pays qui veulent avoir la F1. Et la F1 y va car elle est payée.

"Le tourniquet hongrois"

tsrsport.ch: Y-a-t-il un circuit que vous n'appréciez pas?

SEBASTIEN BUEMI:

Je dirais le circuit de Budapest car c'est une sorte de tourniquet dans lequel on ne peut pas dépasser et qui

. [Getty Images - Red Bull Photofiles - DR]
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ne présente aucun virage rapide. Je suis content quand ce week-end est terminé (rires).

tsrsport.ch: Avez-vous le temps de visiter les villes dans lesquelles vous disputez les Grands Prix?

SEBASTIEN BUEMI: Oui, pour les Grands Prix lointains car on part souvent sept jours avant la course, histoire de digérer les heures de vol et le décalage horaire. Donc les lundi, mardi et mercredi, je peux faire un peu ce que je veux dans la ville.

Pour les Grand Prix en Europe, c'est très différent. On a très peu de temps, car on arrive au dernier moment, le mercredi ou le jeudi et que l'on repart souvent le dimanche soir.

propos recueillis par Miguel Bao

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Calendrier 2011/Podiums

Australie 1.Vettel 2.Hamilton 3.Petrov 8.Buemi
Malaisie 1.Vettel. 2.Button 3.Heidfeld 13.Buemi
Chin
e 1.Hamilton 2.Vettel 3.Webber 14.Buemi
Turqui
e 1.Vettel 2.Webber 3.Alonso 9.Buemi

20-22.0
5 Espagne Catalogne
26-29.0
5 Monaco
10-12.0
6 Canada Gilles Villeneuve
24-26-0
6 Europe Valence
08-10.0
7 Grande-Bretagne Silverstone
22-24.0
7 Allemagne Nürburgring
29-31.0
7 Hongrie Hungaroring
26.28.0
8 Belgique Spa
09-11.0
9 Italie Monza
23-25.0
9 Singapour Singapour
07.09.1
0 Japon Suzuka
14-16.1
0 Corée du Sud
28.30.1
0 Inde
11-13.1
1 Abu Dabi Yas Marina
25-27.1
1 Brésil Interlagos