Le bilan comptable de Sebastian Vettel avant même le premier tiers de la saison se passe de commentaire. Cent quarante-trois points récoltés sur 150 possibles, une avance de 58 longueurs sur son dauphin au classement, le Britannique Lewis Hamilton (McLaren), et de 64 sur son coéquipier l'Australien Mark Webber, 3e au général.
Fernando Alonso, que le paddock désignait comme le successeur assuré de Vettel, se retrouve relégué aux oubliettes (5e). Seulement battu par le jeune champion allemand à la dernière course de la saison 2010, à Abou Dhabi, l'Espagnol a, sur le début de Championnat, marqué 69 points. Le pilote Ferrari compte pour l'instant 74 unités de retard.
Alonso impuissant
Volontaire et optimiste jusqu'alors, il a, pour la première fois, admis son impuissance. Pour revenir sur Sebastian Vettel "il faut gagner trois courses et que lui ne marque aucun point. C'est plus ou moins le seul calcul que je peux faire", a-t-il souri en conférence de presse.
Tellement surpris par l'énormité de sa déclaration, ou la quasi impossibilité de sa concrétisation, il en a même rosi. "Mais en ce moment, ce n'est pas possible", s'est repris le double champion du monde (2005 et 2006), parce qu'il est "difficile" de réduire cet écart avec "une seconde de retard en qualifications" et l'obligation de prendre des options stratégiques "étranges".
Alonso semblait pourtant en mesure de s'imposer dimanche en Principauté. Sa deuxième place lui laisse un goût amer. Car Red Bull, qui s'est raté pour la première fois cette année lors d'un changement de pneus, avait laissé une petite marge aux adversaires de son blond poulain.
"Dix sur dix"
Panne radio entre muret et garage, oubli d'une roue lors de l'arrêt aux stands, mauvaises gommes chaussées (tendres au lieu d'extra-tendres)... l'Allemand était très mal parti pour gagner à Monaco. Sauf que l'erreur de pneus l'a finalement servi, lui permettant de rester en piste alors que ses adversaires rentraient. Le patron de Vettel Christian Horner estime que son pilote a bel et bien tout pour lui. A commencer par sa capacité évidente à écraser la concurrence.
"Gagner cinq fois en six courses, ça s'est passé il n'y a pas longtemps avec Jenson (Button) et on sait comment cela a fini: il a remporté le Championnat", a encore observé Fernando Alonso. "Nous avons vu ces dernières années qu'il fallait s'imposer à cinq ou six reprises pour être sacré. Or, il a gagné cinq des six premières. Il est donc dans une très bonne position", a ajouté l'Espagnol, saluant la performance "fantastique" de Vettel, à qui il a mis "dix sur dix" pour son début de saison.
si/lper
F1 - Classements Championnat du monde (30.05)
PILOTES (6/19)
1.Vettel 143
2.Hamilton 85
3.Webber 79
4.Button 76
5.Alonso 69
6.Heidfeld 29
7.Rosberg 26
8.Massa 24
9.Petrov 21
10.Kobayashi 19
11.Schumacher 14
12.Sutil 8
13.Buemi 7
14.Barrichello 2
.Di Resta 2
CONSTRUCTEURS
1.Red Bull 222
2.McLaren 161
3.Ferrari 93
4.Renault 50
5.Mercedes 40
6.Sauber 21
7.F.India 10
8.Toro Rosso 7
9.Williams 2
Sergio Perez quitte l'hôpital
Sergio Perez a été autorisé lundi à quitter l'hôpital Princesse Grace de Monaco. Le pilote mexicain de l'écurie suisse de F1 Sauber a reçu l'accord des médecins après avoir subi de nouveaux examens.
Perez avait été victime d'un spectaculaire accident samedi lors des qualifications du GP de Monaco. Victime de contusions et d'une commotion cérébrale, il avait dû renoncer à la course de dimanche. Il se réjouit déjà de retrouver son cockpit, explique-t-il dans un communiqué transmis par son écurie. Le "rookie" mexicain estime n'avoir aucune raison de s'en faire. "J'ai quelques douleurs à une jambe et à la nuque, mais ce n'est que musculaire", souligne-t-il.
Et de 10'000 pour McLaren
Jenson Button a passé le 10'000e tour de l'histoire de McLaren en tête d'une course dimanche à l'occasion du Grand Prix de Monaco.
"Notre voiture avait le rythme pour l'emporter. Nous pouvons nous estimer un peu malchanceux de n'avoir pas été en mesure de traduire cette vitesse" en résultat, a analysé le directeur de McLaren Martin Whitmarsh.
"Jenson a piloté sans commettre de faute, mais aussi très vite. (En fin de course), il a rattrapé le duo Sebastian (Vettel)-Fernando (Alonso) en lui reprenant presque 2 secondes au tour, tout en réussissant à économiser ses pneus, ce qui était vraiment une performance excellente", a-t-il poursuivi.