Formé au sein de l'académie de la boisson énergétique depuis 2004, Buemi passera donc le prochain exercice dans le paddock. Il participera au développement de la meilleure monoplace du plateau depuis maintenant deux ans. Toro Rosso a pour sa part fait le pari de la jeunesse et privilégié les espoirs de sa filière en titularisant l'Australien Daniel Ricciardo (22 ans) et le Français Jean-Éric Vergne (21 ans).
"Cela me fait très plaisir de rester dans le giron de Red Bull une année de plus et d'avoir cette opportunité au sein d'une équipe qui gagne", a lâché le Suisse dans un communiqué de sa formation. "J'aurais bien entendu préféré conduire lors des Grands Prix, mais avoir l'occasion de tester la voiture et de donner mon 'feedback' sur cette dernière pendant une année est une très bonne chose pour moi."
Le baquet de Webber en vue
Pour son directeur d'équipe, Christian Horner, il s'agit-là de la suite logique de la carrière du Vaudois.
"Il fait partie de notre 'Junior Team' depuis près de sept ans. Il connaît très bien notre formation et depuis
2008, il a acquis une expérience significative de la discipline. Sébastien va beaucoup travailler dans le simulateur durant l'année et va assister à toutes les courses"
, a indiqué l'Anglais.
Buemi a débuté sa carrière en Formule 1 en 2009. Il a passé trois saisons dans l'écurie Toro Rosso, aux côtés du Français Sébastien Bourdais les premiers mois et de l'Espagnol Jaime Alguersuari ensuite. En tout, il a inscrit 29 points en championnat du monde et ses meilleurs résultats sont deux septièmes places (lors de son premier GP en Australie et la même année au Brésil). L'Aiglon avait mené une course l'espace d'un tour de circuit en 2010 au Canada.
En 2011, le Vaudois a connu son lot de malchance. Il est entré à sept reprises dans les points, mais a régulièrement dû céder la vedette à son coéquipier Alguersuari. Buemi a souvent manqué de chance, étant régulièrement lâché par sa mécanique alors qu'il était en position de marquer des points importants. En s'engageant avec Red Bull, il lorgnera sans doute sur le baquet de Mark Webber. L'Australien a 35 ans et en est au crépuscule de sa carrière.
si/alt
Schumacher, roi des dépassements
Michael Schumacher, sept fois champion du monde de Formule 1, a fêté mardi ses 43 ans et figure en tête des statistiques établies par son écurie, Mercedes Grand Prix, pour le nombre de dépassements effectués pendant la saison 2011. "Schumi" a doublé 116 fois en 2011, soit deux fois de plus que le Suisse Sébastien Buemi (Toro Rosso), qui a dépassé 114 fois, selon l'étude stratégique de Mercedes GP révélée récemment par le site internet Autosport.
Ce nombre de dépassements, notamment en début de course, s'explique aussi par la position de Schumacher sur la grille de départ, souvent décevante. De même, Buemi a souvent dû partir du fond de grille et donc dépasser souvent pendant la course. Dans le Top 6 des dépassements 2011, les autres pilotes sont le Japonais de Sauber, Kamui Kobayashi (99), l'Espagnol de Toro Rosso, Jaime Alguersuari (94) et le Vénézuélien de Williams, Pastor Maldonado (91), qui devance de justesse Paul di Resta (90), le jeune Ecossais de Force India.
A l'autre extrémité de cette échelle des dépassements, le double champion du monde Sebastian Vettel (Red Bull), souvent parti en pole position, n'a eu que 27 dépassements à effectuer, selon ces statistiques élaborées à partir de paramètres issus de la vidéo, du chronométrage et des positions GPS. Sur les 1486 manoeuvres de dépassement enregistrées par Mercedes GP, 150 ont eu lieu pendant un premier tour de Grand Prix. Enfin, 310 dépassements ont eu lieu aux dépens d'un pilote d'une des trois écuries les plus lentes et 80 entre coéquipiers d'une même écurie.