L'Australien Mark Webber, heurté dimanche par le Français Romain Grosjean (Lotus) au premier virage du GP du Japon de Formule 1, a ensuite qualifié le Français de "débile du premier tour" et estimé qu'il n'avait pas sa place en F1, en venant exprimer sa fureur chez Lotus. Webber (Red Bull) a finalement terminé 9e de cette course qu'il avait entamée sur la première ligne. Grosjean, après avoir écopé d'une pénalité de 10 secondes, avec passage dans les stands obligatoire, a été classé 19e malgré son arrêt définitif au 51e des 53 tours de course.
"Peut-être qu'il a besoin d'un autre petit séjour en vacances"
"C'est frustrant, car on essaye tous d'obtenir des résultats décents, chaque week-end, alors qu'il (Grosjean) essaye juste d'arriver le plus vite possible au troisième virage de chaque course", a ensuite regretté Webber, interrogé par des journalistes britanniques. "Peut-être qu'il a besoin d'un autre petit séjour en vacances", a ajouté Webber, en évoquant la suspension d'un GP infligée à Grosjean, à Monza, après qu'il ait provoqué un carambolage au départ du GP de Belgique, le 2 septembre à Spa-Francorchamps.
"Il faut vraiment qu'il se remette en question. C'était complètement de sa faute. Combien d'erreurs faut-il qu'il fasse ? Combien de fois la même erreur ? Autant d'incidents au premier tour, ça devient vraiment embarrassant pour lui, à ce niveau-là...", a ajouté Webber, dont le coéquipier Sebastian Vettel a remporté la course.
Webber hors de lui
Webber est ensuite allé chez Lotus pour montrer son mécontentement. Littéralement hors de lui, il a failli défoncer la porte du bungalow affecté à Lotus dans le paddock, a tapé sur les cloisons amovibles puis a discuté de manière très animée avec Grosjean, en ponctuant son discours de noms d'oiseaux australiens, selon un membre de l'écurie Lotus présent à ce moment-là.
"J'ai encore eu tout faux aujourd'hui"
Grosjean, pour sa défense, a admis que c'était une "erreur stupide", en expliquant dans un communiqué de son écurie que "depuis mon retour à Singapour (après la suspension de Monza), ma priorité est d'être extrêmement prudent au départ. J'ai surveillé Sergio (Pérez) sur ma gauche, pour éviter de le toucher, et il y avait une grosse différence de vitesse avec Mark (Webber) quand je suis arrivé dans le premier virage, ce qui m'a surpris".
"J'ai encore eu tout faux aujourd'hui. Mark est venu me voir après la course et il n'était évidemment pas content. Je me suis excusé auprès de lui et maintenant il faut passer à autre chose", a ajouté Grosjean.
afp/scho