"Je suis un peu surpris, mais je suis content", a dit Rosberg après sa 2e pole position en F1, un an presque tout juste depuis le GP de Chine 2012, qu'il avait d'ailleurs remporté, et la deuxième d'affilée cette saison pour Mercedes-AMG, après celle de Lewis Hamilton la semaine dernière à Shanghai.
Depuis 1955, à l'époque de Stirling Moss et Juan Manuel Fangio, Mercedes n'avait plus jamais enchaîné deux pole positions d'affilée.
"Je ne peux pas être déçu, car Nico a fait un super tour, c'était son jour aujourd'hui. Même si j'avais fait un tour parfait, il était intouchable", a réagi Vettel, assis à côté de lui en conférence de presse. "Dimanche, ce sera une course de pneus, il sera impossible de ne faire qu'un seul arrêt et certains arriveront peut-être à n'en faire que deux", a-t-il ajouté, lui qui a gagné l'an dernier sur ce circuit de Sakhir.
En toute fin de séance, alors que la plupart des pilotes avaient opté pour ne faire qu'un seul tour lancé et chronométré, Rosberg a signé son meilleur tour en 1'32"330, soit deux dixièmes et demi de mieux que Vettel et trois dixièmes de mieux qu'Alonso, rentré au stand avant de boucler un deuxième tour lancé, mais après en avoir réussi un bon en début de Q3.
Une 2e ligne 100% Ferrari
"J'ai bien vu que je n'arriverais pas à améliorer, donc je suis rentré tout de suite", a dit Alonso, vainqueur en Chine la semaine dernière et dauphin de Vettel en 2012. Il sera sur la 2e ligne de la grille à côté de son coéquipier Felipe Massa, 6e temps seulement, qui va bénéficier des pénalités infligées à Lewis Hamilton et Mark Webber (voir ci-contre). "Ça me convient très bien", a dit Fernando.
Webber prendra dimanche son 200e départ en F1, depuis 2002, derrière les deux Force India, très en forme, mais en compagnie de trois champions du monde: Kimi Räikkönen (Lotus), qui a raté sa Q3, sera à côté de lui sur la 4e ligne, alors que Jenson Button (McLaren), qui a fait l'impasse sur la Q3 pour tenter dimanche une stratégie à deux arrêts, sera installé sur la 5e ligne, à côté d'Hamilton.
De leur côté, les Sauber ont encore une fois déçu. Le Mexicain Esteban Gutierrez a été éliminé dès la Q1 avec son 18e chrono. Le néophyte ne s'élancera toutefois qu'en 22e et dernière place, lui qui avait été pénalisé de cinq places pour son rôle dans une collision le week-end dernier au GP de Chine.
Son coéquipier allemand Nico Hülkenberg a fait durer le plaisir un peu plus longtemps samedi, mais sans briller pour autant (14e place).
agences/dbu
Hamilton, Webber et Gutierrez "dégradés"
Lewis Hamilton (Mercedes) sera pénalisé de cinq places sur la grille de départ du Grand Prix de Bahreïn, dimanche sur le circuit de Sakhir, en raison d'un changement de boîte de vitesses avant le délai minimum de cinq courses.
Chaque boîte de vitesses doit effectuer cinq courses minimum, selon le règlement, et celle d'Hamilton a dû être changée samedi après la dernière séance d'essais libres, terminée par le champion du monde 2008 avec une suspension affaissée, et un pneu en lambeaux, au niveau de la roue arrière gauche. Le Britannique, 4e des qualifications, partira donc, dimanche à Sakhir, de la 9e position.
Deux autres pilotes, Mark Webber (Red Bull, 5e des qualifications, 8e place) et Esteban Gutierrez (Sauber, 18e, 22e et dernière place), ont été pénalisés respectivement de trois et cinq places, pour des incidents de course lors du GP de Chine, dimanche dernier.
Cocktails Molotov à la veille du GP
Deux personnes ont été blessées par des cocktails Molotov qui visaient des policiers à Manama, la capitale de Bahreïn. La tension est vive alors que doit se tenir dimanche le Grand Prix de Formule 1. Les opposants au régime sunnite appellent à manifester samedi.
"Deux Asiatiques ont été blessés par des cocktails Molotov qui ont visé des patrouilles de police sur la route Issa Al Kabeer" à Manama, a confirmé le ministère bahreïni de l'Intérieur sur Twitter, sans dire qui étaient ceux qui ont lancé ces projectiles.
L'opposition chiite a intensifié ces derniers jours sa mobilisation à l'occasion de la tenue du GP dans le petit royaume gouverné par une dynastie sunnite. Mais les manifestations étaient jusqu'ici largement confinées aux villages chiites entourant la capitale. /dbu-agences