Sebastian Vettel, parti en pole position, a dominé la course de bout en bout, et remporté sans le moindre suspense son 36e Grand Prix de F1. A trois manches de la fin de saison (Abu Dhabi, Etats-Unis, Brésil), Vettel compte désormais 115 points d'avance sur Alonso et ne peut plus être
rejoint par le double champion du monde espagnol. L'écurie Red Bull est aussi assurée du titre constructeurs, également pour la quatrième fois de suite.
"Je suis fou de joie. Je ne sais pas trop quoi dire, à part que c'est le meilleur jour de ma vie", a déclaré le pilote allemand sur le podium. "J'ai encore de la peine à réaliser. Peut-être que dans une dizaine d'années, je me rendrai mieux compte de l'énormité de ces succès", a poursuivi le désormais quadruple champion du monde établi en Suisse, dans le canton de Thurgovie.
Un palmarès hors norme
Les statistiques de Vettel sont de plus en plus impressionnantes: 117 GP disputés pour 36 victoires et 43 pole positions. Un ratio comparable aux meilleures années Schumacher, tout comme la manière implacable dont Red Bull Racing et Vettel dominent la F1 depuis 2010, avec la meilleure voiture, conçue par le meilleur ingénieur, Adrian Newey.
Malgré le déluge de louanges et de critiques qui pleuvent sur lui, en permanence, Vettel reste simple, souriant et décontracté, disponible pour ses fans, visiblement heureux d'être champion de F1 et de travailler sans relâche au sein d'une équipe Red Bull totalement dévouée à sa cause. "Je suis un peu têtu", a-t-il souri, alors qu'on lui demandait de faire la liste de ses défauts.
Un champion normal
"Comment en êtes-vous arrivé là?", a demandé samedi un journaliste indien. "Je ne sais pas", a répondu ce supporter de l'Eintracht Francfort. Puis il a expliqué: "Quand tout a commencé, j'étais loin d'imaginer tout ça. C'était un loisir, je faisais ça en famille. Puis c'est devenu plus rapide, plus sérieux".
"A la fin, c'est la passion qui nous guide tous, notre amour pour le sport. Nous aimons relever des défis personnels. Par rapport au karting, les voitures sont simplement plus grosses, les circuits plus grands et il y a plus de gens qui regardent. Mais au fond c'est pareil", a-t-il poursuivi.
Des mots simples, parce que Sebastian Vettel, même avec un palmarès exceptionnel, reste un champion normal.
agences/scho
Les multiples champions du monde de F1
7 titres: Michael Schumacher/GER
5 titres: Juan Manuel Fangio /ARG
4 titres: Sebastian Vettel/GER, Alain Prost/FRA
3 titres: Ayrton Senna/BRA, Nelson Piquet/BRA, Niki Lauda/AUT, Jackie Stewart/GBR, Jack Brabham/GBR
2 titres: Fernando Alonso/ESP, Mika Häkkinen/FIN, Emerson Fittipaldi/BRA, Graham Hill/GBR, Jim Clark/GBR, Alberto Ascari/ITA
1 titre: 17 pilotes