Publié

Jérémy Desplanches: "je ne réalise vraiment pas"

Jérémy Desplanches a offert à la Suisse sa 7e médaille dans des championnats du monde. [Keystone - Patrick B. Kraemer]
Jérémy Desplanches a offert à la Suisse sa 7e médaille dans des championnats du monde. - [Keystone - Patrick B. Kraemer]
Jérémy Desplanches s'est confié à Keystone-ATS un peu plus de quatre heures après s'être paré d'argent sur 200 m 4 nages dans les Mondiaux en grand bassin de Gwangju. "Je ne réalise pas trop", lâche le Genevois de 24 ans.

- Réalisez-vous que vous êtes vice-champion du monde?

Jérémy Desplanches: Non, pas trop. Ce sont des championnats du monde. Les vrais. Pas des Mondiaux juniors ou des Mondiaux militaires. Je ne réalise vraiment pas. Il est presque deux heures du matin, je devrais dormir. Mais je n'arrive pas à me coucher!

- Quand avez-vous compris qu'une médaille était envisageable?

Jérémy Desplanches:  Parmi les huit finalistes, tous étaient des candidats au podium. Une médaille était donc possible pour moi. Mais il fallait que je réussisse une très, très belle course. J'étais presque certain que je devrais battre mon record de Suisse pour faire une médaille.

- A quoi avez-vous pensé en voyant que vous aviez terminé au 2e rang?

Jérémy Desplanches: J'étais soulagé en voyant ma place. J'ai vraiment eu de la peine dans les 15 derniers mètres. J'étais fracassé. Mes 150 premiers mètres étaient très, très rapides. Mais j'ai vraiment subi sur les 50 derniers mètres. Et quand j'ai senti un coup de fatigue avant les 15 derniers mètres, j'ai pensé qu'ils allaient tous me dépasser, que je finirais au pied du podium ou pire encore. Ca a été un choc de voir que j'étais 2e. Je me suis dit 'wouah, c'est trop bien'.

ats/adav

Publié

"Je ne peux plus me cacher"

- On imagine que cette médaille d'argent a plus de valeur à vos yeux que votre titre européen conquis l'an passé?

Jérémy Desplanches: C'est difficile de comparer ou de quantifier les deux choses. Aux Européens, j'ai conquis un titre, alors que là c'est une médaille d'argent. Mais les championnats du monde, c'est un tout autre niveau.

- Vous visiez le top 5 à Gwangju, avec toujours les JO 2020 comme objectif principal. Avez-vous désormais plus d'ambitions encore pour les Jeux de Tokyo?

Jérémy Desplanches: C'est clair que je ne peux désormais plus me cacher derrière ce terme d'outsider. Cela me donne des ambitions. Pas forcément plus, car j'en ai toujours eu de grandes que je gardais pour moi. Mais cette médaille ne va rien changer. Je vais continuer à m'entraîner comme si j'avais terminé dernier. Ce serait d'ailleurs la même chose si j'avais terminé premier. J'ai vraiment Tokyo en ligne de mire.