Jérémy Desplanches, après 7 années passées à l'Olympic Nice Natation géré par Fabrice Pellerin, a rejoint, avec sa future épouse Charlotte Bonnet, le groupe du charismatique et passionné Philippe Lucas à Martigues, près de Marseille.
Le Genevois de bientôt 28 ans (il les fêtera le 8 août) entend ainsi repousser encore un peu plus ses limites, qui l'ont déjà mené à un titre de champion d'Europe, de vice-champion du monde et à une médaille de bronze conquise aux Jeux olympiques de Tokyo sur 200m 4 nages!
Tout tenter pour être encore meilleur, notamment sur les 50 derniers mètres de crawl. Tout tenter pour essayer d'avoir la médaille d'or aux Jeux olympiques de Paris, dans un peu plus de 800 jours: voilà à quoi pourrait se résumer le nouvel objectif de Jérémy Desplanches.
Pour l'aider à franchir ce palier, Philippe Lucas sait que cela va passer par "beaucoup de kilométrage et d'intensité... C'est quoi l'entraînement? C'est repousser ses limites. C'est essayer d'aller le plus loin possible pour que le corps s'habitue quand il est en difficulté et en souffrance, de passer au-dessus de la douleur. C'est ça l'entraînement et là, il faut que Jérémy s'habitue à ça. Il n'a jamais été trop habitué à ce genre de choses-là, alors qu'il a fait un super boulot avec Fabrice Pellerin à Nice... Aujourd'hui, si on veut nager un peu plus vite, il faut passer par là".
Jérémy Desplanches passe désormais 25 heures dans l'eau par semaine et nage 70 km. C'est 40% (!) de plus qu'avec son ancien entraîneur à Nice.
Le Genevois aurait pu lâcher après sa médaille de bronze olympique décrochée il y a 9 mois. "Mais non, Jérémy est un garçon qui a encore faim, qui veut encore nager plus vite. Il est intelligent.... Il a envie de progresser, il est ouvert à certaines choses. Il sait qu'il peut le faire. Ça c'est intéressant. Jérémy est un nageur qui ne se refuse pas car il est encore motivé et déterminé", relève Philippe Lucas.
On l'a compris: Desplanches est prêt à énormément de sacrifices et de remises en question pour n'avoir aucun regret. "C'est maintenant ou jamais".
David Lemos, Fred Girardet et Olivier Larue. Texte: Miguel Bao