Les premiers partants ont joué le rôle d'ouvreurs dans ce super-G, où un enchaînement de deux portes à la réception du saut "Vertigine" fut fatal aux trois premiers coureurs, tous éliminés. Parmi eux figuraient Loïc Meillard et Mauro Caviezel. "On ne pensait pas qu'on devrait freiner avant ce saut", a reconnu le premier cité.
Dossard no 7, Marco Odermatt a bien géré ce passage pour sa première course dans des Mondiaux élite, mais le Nidwaldien a commis une erreur de trajectoire dans la traverse, concédant 0''96 au vainqueur sur la ligne. Attendu dimanche en descente, Beat Feuz l'a devancé de 0''03.
"On savait très peu de choses sur cette piste, c'est limite pour des championnats du monde, a pesté Odermatt. Et ce n'est pas normal de devoir freiner deux fois sur un super-G. Mais les meilleurs sont devant, et j'ai moi-même trop mal skié."
Le vainqueur n'a rien volé. Porteur du no 5, Vincent Kriechmayr fut le premier coureur à maîtriser sans heurt toutes les subtilités du parcours. Il s'est imposé avec 0''07 d'avance sur l'étonnant Romed Baumann (2e), ex-Autrichien naturalisé Allemand, et 0''38 sur le Français Alexis Pinturault (3e).
Vainqueur des deux derniers super-G disputés (Kitzbühel et Garmisch) et leader de la Coupe du monde de la discipline, Vincent Kriechmayr décroche à 29 ans son 1er titre mondial. Il était monté à deux reprises sur la "boîte" lors des Mondiaux 2019 à Are, se parant d'argent en super-G et de bronze en descente.
ats/ace