Beat Feuz se pare de bronze

Le maître de la discipline a bien failli réussir son coup. Il ne lui a finalement manqué que 0''18. Et dire que "Kugelblitz" comptait encore 0''73 de retard au sortir de la traverse. Fort d'un finish "à la Didier Cuche", Feuz est ainsi parvenu à monter sur le podium pour la 3e fois de sa carrière dans des Mondiaux après le bronze à Vail en 2015 et l'or de St-Moritz en 2017.

"Je ne suis pas totalement satisfait de ma course, a expliqué le triple vainqueur du globe de descente. Mais une médaille reste une médaille."

Tout s'est joué autour du saut du Vertigine, ce passage qui a suscité de nombreux commentaires ces derniers jours. Les cinq courbes imaginées pour freiner les coureurs ont ôté bien du sel à la course. Et il fallait visiblement oser prendre un petit numéro pour espérer finir tout devant. Kriechmayr a tenté ce coup de poker en prenant le 1 et Andreas Sander a eu le petit coup de pouce de la chance en se voyant attribuer le 2.

Belle 4e place d'Odermatt

Choix payant pour l'Autrichien. Champion du monde de super-G jeudi, il s'est donc montré le plus rapide dans la discipline-reine. Ou le moins lent, c'est selon, vu que les athlètes ont eu toutes les peines du monde à dépasser les 110 km/h sur la fin du parcours. Excellent dans la partie tournante, l'Autrichien a construit assez d'avance dans ce passage-clé pour se permettre d'être moins performant dans la portion de glisse. Et assez d'avance dans ces circonstances, c'est un centième. Une toute petite fraction de temps sur Sander, qui s'est élancé juste après lui.

Pour ses 2es Mondiaux, Marco Odermatt a terminé 4e. à égalité avec Dominik Paris, à 0"47 du podium. Le prodige d'Hergiswil a réussi une performance de choix avec son dossard 18. A l'heure en technique, Odermatt a prouvé son incroyable maîtrise des courbes. S'il ne se sent pas trop fatigué, Odermatt pourrait être un des sérieux candidats à la victoire mardi lors du parallèle. Bonne course également de Carlo Janka, 9e à 1''08. Mais le Grison a concédé trop de temps sur la partie sommitale du tracé.

ats/fg