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Marco Reymond, un double héritage assumé

Marco Reymond sera pour la première fois de sa carrière au départ à Adelboden. [Jean-Christophe Bott]
Marco Reymond sera pour la première fois de sa carrière au départ à Adelboden. - [Jean-Christophe Bott]
A Adelboden, trois fils de légendes seront au départ du géant: Elia Zurbriggen, fils de Pirmin, Noël von Grünigen, fils de Michaël et Marco Reymond. Le Vaudois n’est autre que le troisième fils d’Erika Hess – sextuple championne du monde – et de Jacques Reymond – ancien chef des entraîneurs à Swiss-Ski.

"Sur la piste, c'est l'entraîneur. A la maison, c'est le père. Ma maman, elle, a toujours le bon rôle. En tant qu'ancienne athlète, elle sait ce que l'on peut ressentir. Elle a toujours les bons mots qui font plaisir".

Etre le "fils de" m'a freiné au début

Marco Reymond

A l'heure d'évoquer ce double héritage, Marco Reymond ne se départit pas de son sourire et de sa bonne humeur. Pourtant, le skieur de Blonay a mis du temps à assumer ce statut.

"Etre le "fils de" m'a freiné au début. Mais c'est plus moi qui me faisais des idées par rapport au regard des autres. J'avais l'impression que les entraîneurs me voyaient d'une autre façon et que je devais en faire davantage pour me faire respecter. Au final, quelque soit le nom que l'on porte, cela ne change en rien les résultats".

Surtout, le Vaudois âgé de 24 ans a longtemps été freiné dans sa progression par des problèmes de dos. "Je me suis fait opérer en octobre 2016 d'une hernie discale et les choses sont venues beaucoup plus facilement. J'ai aussi changé ma façon de voir les choses. J'essaie de prendre du plaisir quand je skie et de ne pas seulement penser à ma performance".

Je me disais que les skieurs étaient sacrément solides!

Marco Reymond

Samedi, devant un public en délire, c'est ce qu'il essaiera de faire pour son 2e départ en Coupe du monde après Alta Badia en décembre (ndlr: il avait fini 56e de la 1ère manche). Son objectif? Se faire avant tout plaisir. "Il ne va pas falloir tergiverser. Les autres vont attaquer donc je vais essayer de me libérer et de skier comme à l'entrainement. On verra bien ce qu'il arrive", sourit le jeune homme qui se souvient avec bonheur de ses premiers pas, enfant, à Adelboden.

"J'étais venu avec ma maman regarder le slalom. Je ne me rappelle plus en quelle année c'était mais Ivica Kostelic s'était imposé. Je me disais que les skieurs étaient sacrément solides, rigole le jeune homme. J'étais vraiment impressionné de les voir skier. Essayons de faire la même chose", conclut Marco Reymond dans un ultime éclat de rire.

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Adelboden, Floriane Galaud @FlorianeGalaud

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