Pour sa première saison au plus haut niveau, Tanguy Nef en a bluffé plus d'un. A commencer par lui-même. "Le début de saison est meilleur que prévu. Tout n'est maintenant que du bonus. Pour moi, cette année est une année de transition, la pression n'est donc pas très élevée. Je voulais juste savoir où je me situais et je pense que j'ai encore beaucoup de choses à apprendre pour arriver au niveau des meilleurs."
Tout peut basculer dans un sens comme dans l'autre.
Pour ce faire, le talentueux skieur peut compter sur un groupe soudé et performant. "Je suis heureux d'avoir pu accéder aussi rapidement à cette équipe. Pouvoir m'entraîner avec eux est un énorme plus. Comme c'est une équipe qui fonctionne bien, il y a moins de pression pour les jeunes comme moi qui arrivent derrière. On est protégé par ces grands noms et c'est idéal pour faire ses gammes et aller de l'avant".
Malgré tout, Tanguy Nef n'en oublie pas ses études. Le Genevois, qui étudie l'informatique et l'économie à l'université de Dartmouth sur la Côte Est, met un point d'honneur à terminer son cursus. "Mes parents m'ont en quelque sort obligé à faire des études. Ils ont toujours dit 'tant que les études ça va, tu peux faire du ski'. Mais pour moi, le ski est un sport à risque et tout peut basculer dans un sens comme dans l'autre. Je ne me sentais pas de mettre tous mes pions sur le ski, c'est pour cela que j'ai voulu me diversifier avec des études qui m'ouvrent d'autres portes".
Courir à Adelboden, c'est un rêve qui se réalise
Quitte à parfois sacrifier une course de ski. "Je repars lundi aux Etats-Unis, je devrai donc faire l'impasse sur Wengen. J'ai encore des obligations qui m'empêchent de me consacrer pleinement au ski. Mais dès la saison prochaine, je serai libéré de ce cursus universitaire pendant l'hiver et je pourrai plus me consacrer à mon sport."
En attendant, Tanguy Nef n'aura d'yeux que pour la fameuse Chuenisbärgli qu'il découvrira pour la première fois dimanche à l'occasion du slalom. "Courir à Adelboden, c'est un rêve qui se réalise. En tant que Suisse, c'est vraiment un honneur d'être au départ. C'est difficile de se fixer un objectif. Je vais me concentrer sur mon ski, il y a beaucoup de variables qui peuvent entrer dans la performance comme la météo ou la difficulté du tracé. Si j'arrive à faire deux manches et que je suis satisfait de mon ski, je serai très content".
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Adelboden, Floriane Galaud @FlorianeGalaud