"Je vois enfin le bout du tunnel"
Le 8 février 2018, Mélanie Meillard voit ses premiers Jeux olympiques prendre fin avant même qu'ils n'aient commencé. Vingt-et-un mois et une double opération du genou gauche plus tard, la Valaisanne de 21 ans voit enfin le bout du tunnel. Mais pas question pour elle de précipiter son retour à la compétition. La technicienne a fait preuve de sagesse en renonçant à s'aligner ce week-end à Levi à l'occasion du 1er slalom de la saison. C’est à Hérémence que Mélanie Meillard a reçu RTSsport.
![Mélanie Meillard voit enfin le bout du tunnel [Floriane Galaud]](https://img.rts.ch/articles/2019/image/b1xh1h-26685045.image?w=960&h=540)
En ce premier lundi de novembre, l’hiver n’a pas attendu son heure pour faire sa rentrée. Et si le soleil brille par son absence, il en est tout autre de Mélanie Meillard. La Valaisanne irradie par son sourire et sa bonne humeur. Sans doute parce qu’après des mois de galère, le plus dur semble derrière elle. "Je vois enfin le bout du tunnel, souffle-t-elle. C'était une longue période". Vingt-et-un mois en effet que la technicienne allie force et courage pour remonter la pente. Sans jamais rien lâcher.
J'ai beaucoup pleuré en Corée du Sud mais j'ai vite accepté
"Je savais qu'une blessure pouvait arriver un jour ou l'autre. Malheureusement, c'est arrivé au pire moment (sourire). J’ai beaucoup pleuré en Corée du Sud mais j’ai vite accepté. J'ai toujours essayé de voir les choses de manière positive. Ce fut plus difficile quand j'ai dû me faire opérer une seconde fois en septembre 2018 car, en théorie, j'aurais dû, à ce moment-là, remettre les skis." Malgré les épreuves, celle qui compte un podium en Coupe du monde en slalom parallèle, n’a jamais baissé les bras. "J'ai continué à regarder toutes les courses et à travailler. Je ne suis pas restée enfermée chez moi", rigole-t-elle.
Si j'arrive à faire une bonne saison, tant mieux
Et après 410 jours de privation et une double opération du genou gauche, la technicienne a enfin pu remonter sur les skis, "à la maison", au mois d'avril. Un moment "spécial mais pas facile. C'était un très beau moment, j'ai eu beaucoup de plaisir à remettre les skis et à faire quelques virages". Mais cet été, la jeune femme a une nouvelle fois déchanté. "Je me suis déchiré les ligaments de la cheville, explique-t-elle. Trois blessures à la suite, c’était trop pour moi. J'ai fait trois semaines de pause où il fallait que je parte pour repartir ensuite d'un bon pied." Touchée mais pas coulée. Parce que la Valaisanne a une volonté à toute épreuve. "Je sais ce que je veux: revenir, skier et gagner des courses".
Ce ne sera cependant pas pour tout de suite. "Je m'entraîne, j'ai des envies mais je ne sais pas encore où je reprendrai. Le fait d'avoir une saison sans gros événement m'enlève de la pression. Je sais que je ne dois pas revenir pour une date en particulier. Si j'arrive à faire une bonne saison tant mieux, sinon je sais que ce sera pour la saison suivante", conclut-elle avec philosophie.
Hérémence, Floriane Galaud -@FlorianeGalaud
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