Justin Murisier a le sourire à Wengen. Malgré une grippe qui l’a empêché de rivaliser avec les meilleurs en géant la semaine dernière à Adelboden, le Bagnard tire un bilan positif de sa saison. "Jusqu’à maintenant, cela s’est vraiment bien passé. J’ai eu un bon retour à Sölden avec une solide 23e place. Je ne m’attendais pas à ce que cela aille si bien en début de saison."
On se demande toujours si on va skier vite
Si le Valaisan se montre surpris, c’est parce que sa préparation d’avant saison n’a pas été des plus optimales. "J’ai vraiment eu des douleurs durant l’été. J’ai également eu de la peine à trouver les réglages et à skier vite. Donc je suis vraiment satisfait", confie-t-il même si son genou meurtri le fait encore souffrir. "Je le sens tout le temps. Je dois essayer de gérer avec mes physios et de temps en temps, je prends des anti-douleurs et des anti-inflammatoires. En course, ça ne me gêne encore pas trop, j’arrive à me mettre sur off et à me concentrer à 100% sur la course. Par contre, à l’entraînement, je le protège beaucoup, c’est peut-être pour ça que je n’avance pas.".
Le retour à la compétition après une grave blessure s’accompagne parfois d’appréhension. Pour Justin, cela n’a pas été le cas. "Par contre, on se demande toujours si on va skier vite, si on sait toujours skier avec la pression. Mais j’ai eu la confirmation à Beaver Creek, avec ma 10e place, que j’arrivais à skier de nouveau vite et que j’étais bien dans le rythme".
Skier vite, pour retrouver le niveau qui était le sien avant sa blessure. C'était l'objectif annoncé en début de saison et il n'a pas changé. "J’étais 7e (ndlr: au classement général du géant) avant ma blessure donc je m'en rapproche. Malheureusement, en étant malade à Adelboden je n’ai pas pu me battre avec les autres. La grippe a gentiment passé même si j’ai encore la toux et que je n'ai pas encore les jambes que je devrais avoir. Je sens que je ne suis pas encore remis à 100%. J’aimerais rentrer dans les 10 et pourquoi pas faire mieux si j’atteins mon pic de forme en fin de saison."
Si j’arrive à faire une bonne descente, tout est possible
Pour ce faire, la Valaisan sait quel point il doit encore travailler pour grappiller les précieux centièmes qui lui manquent encore pour titiller les meilleurs. "Se mettre plus vite en action et ne pas avoir de phases de relâchement. Aux premiers intermédiaires, je ne suis pas très rapide", fait-il remarquer.
En attendant de disputer le 2e géant de l'année à Garmisch, Murisier sera aligné en combiné. Mais difficile pour lui de se fixer un objectif. "Le combiné c’est spécial, ça dépend beaucoup de la descente pour moi. Si j’arrive à faire une bonne descente, tout est possible mais si je perds trop après la descente ça va être très dur. Et mine de rien, le tracé du slalom a beaucoup d’importance. Si le slalom est trop facile, les descendeurs vont aller vite. Mais si le slalom est difficile, cela va nous favoriser. Dans tous les cas, il faudra skier vite dans les 2 disciplines."
Wengen, Floriane Galaud - @FlorianeGalaud
Son avis sur le nouveau règlement du combiné
"Ce n’est pas plus mal pour tout le monde. C’est clair, tu demandes aux descendeurs ils sont contents et les slalomeurs moins contents. Au final, on n’a pas vraiment de gros désavantages. Mais il ne faut pas un tracé trop facile pour les descendeurs sinon cela ne vaudrait plus la peine qu’on prenne le départ."