"On ne peut pas mixer les groupes", explique Martin Berthod. "Toutes les personnes impliquées sont réparties dans trois groupes distincts. Il y a le groupe rouge tout d'abord avec les athlètes et les entraîneurs, le groupe jaune, composé des médias et enfin le groupe bleu avec tous les volontaires dont l’armée. Chaque groupe doit rester sur sa zone, garder la distance et porter le masque. Ce n’est pas facile mais jusqu'à maintenant cela fonctionne bien".
Nous sommes les premiers à organiser une étape dans une station ouverte au public
Toutefois, tous les organisateurs ne sont pas logés à la même enseigne. A St-Moritz, la station reste ouverte au public, tout comme les commerces et les restaurants, qui devront toutefois fermer leurs portes vendredi soir à 23h. "Nous sommes les premiers à organiser une étape dans une station ouverte au public parce qu'autant à Sölden qu'à Lech, c'était fermé au public. Et si à Val d’Isère la semaine prochaine les médias devront passer un test Covid, il en est tout autre dans les Grisons. "Chaque jour, ils reçoivent par mail ou par un sms un questionnaire sur leur état de santé et s'ils ont des symptômes ils doivent s'isoler".
Swiss-ski a également pris des mesures pour protéger ses athlètes. Lors du traditionnel point presse d'avant course, les skieuses de l'équipe de Suisse se sont présentées sous une tente aménagée, emmitouflées dans leurs vestes rouges. Il faut dire que le thermomètre affiche -1 degré en ce 1er vendredi de décembre et que la neige redouble d'intensité.
Pour l'instant, c'est un hiver assez normal
"C’est une situation nouvelle pour tout le monde, on essaie tous de faire au mieux", explique Lara Gut-Beharmi. "On maintient les distances, on porte le masque. Malheureusement, on apprend au fur et à mesure des événements. On voyage beaucoup, et quand on rentre on croise mes parents, mon mari, c'est notre santé. Il y a des règles qui paraissent logiques et dans deux semaines, il y a tout qui change. Pour l'instant, c'est un hiver assez normal."
"On doit être très contentes de pouvoir faire notre job qui est ma plus grande passion", s'exclame Michelle Gisin. "Le reste, c'est comme c'est. J'essaie de me concentrer sur le ski."
Cette bulle imposée par la FIS a également des conséquences sur le public, qui ne pourra pas venir garnir les gradins. Ainsi, on n'entendra pas cette année les cloches et les houra des supporters. "C''est clair que l'ambiance manque. Mais on a décidé de maintenir les courses pour les athlètes. Ils ont besoin de compétition", conclut Martin Berthod.
St-Moritz, Floriane Galaud - @FlorianeGalaud