Jeudi soir, Martin Berthod, président du comité d’organisation implorait le ciel d’épargner ce week-end de Coupe du monde. Mais les dieux de la météo ne l'ont pas entendu et la neige a déjà perturbé le programme. Alors forcément, pour les athlètes, il faut s’en accommoder. "C’est difficile de ne pas y penser! Michelle Gisin éclate de rire en montrant du doigt la neige qui tombe en gros flocons sur la station grisonne.
Je ne me vais pas me laisser stresser par la neige
La technicienne sait que le ski apporte son lot de reports. Mais pour elle, il n’y a pas grand-chose à faire à part attendre. "Il faut rester calme et ne pas perdre trop d’énergie. On essaie de se reposer, on joue aussi aux cartes. Avec beaucoup de désinfectant", plaisante-t-elle. "Je suis toujours très tranquille et je ne me vais pas me laisser stresser par la neige. C’est tellement beau", lâche-t-elle dans un sourire que l’on devine sous son masque.
Sa grande sœur Dominique se souvient qu’elle ne regardait jamais la météo ! "Ca m’aurait pris de l’énergie de le faire avant les courses. Je me préparais pour toutes les conditions, j’avais toujours tout dans mon sac à dos car en montagne les conditions peuvent changer très vite. La météo fait partie du jeu", relève-t-elle. "De toute façon, je ne pouvais rien y faire alors je préférais ne pas y penser." Mais quand on lui demande quelles sont les pires conditions pour elle, sa réponse ne tarde pas : "les rafales lors des sauts. C’est quelque chose qu’on ne peut pas contrôler et ça, je n’aimais pas".
Le plus important c’est de pouvoir faire des courses qui sont régulières
Lara Gut-Behrami se montre également fataliste. "Ce n’est pas la première fois, ni la dernière que nous sommes confrontées à une mauvaise météo. Parfois il n’y a pas de neige, parfois il y en a trop et on doit annuler la course, ça nous arrive tout le temps. Le plus important c’est de pouvoir faire des courses qui sont régulières pour tout le monde. L’année passée, le chef de la FIS n’a pas essayé de pousser pour que les courses aient lieu. C’est aussi positif surtout que les gens vont regarder la course à la TV et c’est bien si on peut montrer autre chose que du brouillard".
La Tessinoise de poursuivre: "Dans les disciplines de vitesse, on est habituées aux reports et aux annulations. Il faut rester calme et dès que l’on sait que la course va avoir lieu, cela ne change rien que cela soit à midi ou à 14h. Cela fait partie de notre travail", conclut la bombe de Comano.
St-Moritz, Floriane Galaud - @FlorianeGalaud