"’C'était génial. C’était beau d’avoir la possibilité de skier si bien à Levi. Être en tête après la première manche, c’était incroyable, c’était de la folie. J’étais très contente. J’ai regardé au moins 1000 fois mes deux manches. C’était vraiment cool", s’enthousiasme-t-elle.
A 26 ans, l’Obwaldienne est désormais une skieuse complète, capable de signer des gros résultats dans toutes les disciplines. Mais pour la vice-championne du monde de combiné, les résultats importent plus que la densité des courses.
"Ça marche très bien en slalom et en géant. J'espère pouvoir continuer comme ça. Ce n’est pas le but de faire le plus de courses possibles mais de faire le plus de bonnes courses possibles. On verra ce que cela va donner en vitesse. Ce n’est pas facile d’être tout de suite performante dans toutes les disciplines", explique-t-elle. "Mais je m'améliore et nous travaillons avec mon équipe pour trouver les solutions".
"Tranquillité et conscience écologique"
Mais être une skieuse complète implique un grand nombre de courses à disputer durant une saison. Si d’ordinaire, les skieuses traversent l’Atlantique, cette année, Covid oblige, elles ne quitteront pas l’Europe. "Pour moi, comme je dispute beaucoup de courses, c’est un avantage de moins voyager. Cela me donne une certaine tranquillité et aussi une conscience écologique", sourit-elle. Mais j'adore les courses à Killington, Lake Louise. Et cela aurait été cool de tester la piste des Jeux olympiques de Pékin", regrette-elle.
Mais malgré la situation sanitaire, Michelle Gisin ne veut retenir que le positif et se concentrer sur ce qu'elle aime le plus faire: skier.
St-Moritz, Floriane Galaud - @FlorianeGalaud
Une grande soeur admirative
Même si Dominique Gisin n'accompagne pas sa soeur sur la Coupe du monde, elle ne manque jamais de suivre ses courses à la TV notamment lorsque cette dernière signe son 2e podium en slalom. "Je sais que Michelle est une super slalomeuse, commence-t-elle. Pour moi ce n’était pas un exploit: elle a travaillé très dur pour y arriver. Quand elle a eu de bons résultats en vitesse, tout le monde a dit: maintenant, elle n’est plus performante en slalom parce qu’elle s’entraîne moins. Mais c’est faux, elle est toujours restée en slalom. Pour arriver à ce niveau en technique, tu es obligée de faire 10'000 portes chaque année. Je suis fière d’elle parce que beaucoup de gens lui ont dit de ne pas s’aligner en vitesse et elle a quand même suivi son chemin".
Un grand frère jeune retraité
Cette semaine, Marc Gisin a annoncé son retrait du Cirque Blanc. Michelle est désormais la seule de la famille encore en activité. "Je pense que pour mes parents c'est un soulagement. Mais cela va me manquer de ne plus être avec lui sur les skis. Je suis très contente et fière de lui dont la manière dont il a géré sa chute et son retour. J’espère le voir plus à l’arrivée car les autres années il était très concentré sur sa saison".