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Jean-Benoît Schüpbach trouve chaussons à vos pieds

Jean-Benoît Schüpbach prend soin des pieds de ses clients. [Floriane Galaud]
Jean-Benoît Schüpbach prend soin des pieds de ses clients. - [Floriane Galaud]
Jean-Benoît Schüpbach est un visage bien connu dans le milieu du football puisque qu’il œuvre depuis 21 ans en tant que cramponnier au sein de l’équipe de Suisse. Mais il y a 5 ans, l’orfèvre de la Nati est retourné à son premier amour, le ski, pour façonner son propre chausson de ski dans son magasin à Marnand.
Jean-Benoît Schüpbach prend soin de vos pieds!
Jean-Benoît Schüpbach prend soin de vos pieds! / RTS Sport / 2 min. / le 23 décembre 2020

Depuis près de 20 ans, Jean-Benoît Schüpbach bichonne les chaussures des joueurs de l’équipe de Suisse. Ce n’est pas pour rien que son surnom de « Monsieur Crampon » lui colle aux semelles, lui qui a révolutionné la chaussure de foot en mixant les sortes de crampons. Mais l’œuvre de Jean-Benoît ne se limite pas aux petites pointes et au ballon rond.

Il y a cinq ans, le Broyard décide de réinventer le chausson de ski. Son objectif ? Apporter plus de confort. "Quel que soit le sport que l’on pratique, le pied, c’est le moteur. Et parfois, c’est la dernière chose à laquelle on pense", explique-t-il.

Retour quelques années en arrière. Dans son magasin de Granges-Marnand, il constate que nombre de skieurs amateurs se plaignent de douleurs au niveau du tibia. Il imagine alors un chausson sans languette avant, responsable de bien des maux chez les amateurs d'or blanc. "A la base, j’ai décidé de trouver des solutions pour les personnes qui avaient de gros mollets et qui étaient très embêtées par la languette avant qui appuie sur le tibia. Mais au final, le chausson est destiné à toutes les personnes à la recherche d’un maximum de confort".

On a le droit en 2020 de ne pas avoir mal aux pieds

Jean-Benoît Schüpbach

Ni une ni deux, il expérimente seul avant de collaborer avec une marque française qui lui fabrique le précieux chausson. Ne lui reste plus qu’à le chauffer et à le glisser dans une chaussure. Trois hivers plus tard, son produit est en vente dans sa boutique. Pourtant, à l’entendre, aucune révolution dans le produit qu’il propose à ses clients. "Le chausson sans la languette avant existe depuis des années. On n’avait juste pas eu l’idée de le mettre pré-moulé dans une chaussure à boucles".

Très vite, son produit fait mouche. "A mes débuts, j’en ai fait faire 50 et les 50 premiers ont bien marché", explique-t-il non sans une certaine fierté. "On a le droit en 2020 de ne pas avoir mal aux pieds et de ne pas se mettre à quatre pour enfiler la chaussure, plaisante-t-il. Les développeurs sont trop axés compétition et ils ont un peu oublié monsieur lambda qui recherche plus le confort que la performance. Si j’arrive deux centièmes de secondes plus tard que mon frère au bistrot ce n’est pas très grave. En plus c’est lui qui paie l’apéro", glisse-t-il dans un grand éclat de rire.

Membre du staff de l’équipe de Suisse de football depuis 21 ans, Jean-Benoît s’imagine-t-il œuvrer aux côtés des skieurs helvétiques ? "Je ne me suis pas vraiment préoccupé des athlètes, répond-il. La différence entre un client et un athlète, c’est que l’athlète n’a pas besoin de confort. Il veut simplement être le plus proche possible de la chaussure et le plus direct possible. Les athlètes ont toujours eu une languette devant. Ce serait peut-être compliqué pour eux de changer d’idée mais avec un chausson comme le nôtre on ne serait pas moins précis dans la chaussure qu’avec une languette et un chausson traditionnel".

Marnand, Floriane Galaud - @FlorianeGalaud

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