Dans la station obwaldienne, Ammann n'est pas passé loin du
doublé. Lors de la première manche dimanche (3e), «j'ai manqué
de relâchement en vol», a-t-il regretté. Le champion du monde
au grand tremplin a ensuite réussi le plus long saut en finale (136
m), sans toutefois combler son débours face aux Autrichiens,
meilleurs stylistes.
Loitzl notamment avait reçu un 20 d'un des cinq juges. Ammann, en
revanche, peine toujours sur son télémark en réception. Son geste,
pas des plus purs, est sujet à caution. «Sauter cinq mètres
plus loin est aussi une solution pour gagner», relève le
champion du Toggenbourg quand on lui fait remarquer ses lacunes
techniques.
Il y parvient plus souvent qu'à son tour cette saison, avec déjà
quatre succès (sept au total dans sa carrière) et 75 points
d'avance sur Schlierenzauer au général de la Coupe du monde, mais
les Autrichiens sont tout proches. «Je suis très content de mon
week-end», a conclu Ammann. «Gagner à domicile (ndlr:
pour la première fois de sa carrière) était un de mes voeux les
plus chers. Ce n'était pas facile car il y avait une forte
attente.»
Confiance à toute épreuve
Interrogé sur les raisons de son succès, il souligne qu'il n'y a
pas de secret. «Je bénéficie d'un encadrement technique
adéquat, avec un technicien compétent pour chaque domaine. Cela me
permet de rapidement me ressourcer mentalement entre chaque
concours.» Et de poursuivre: «Je me concentre sur mon
travail au quotidien. Il y a tous les jours quelque chose à faire,
et à chaque réussite, la confiance augmente.»
Sous-entendu: une dynamique s'installe et les résultats suivent. A
27 ans, Ammann reste aussi «très frais» dans sa tête,
comme il le souligne. «En même temps, j'ai une grande
expérience qui me permet de m'illustrer même quand les conditions
ne sont pas faciles.»
Küttel se cherche
A l'inverse, Andreas Küttel se cherche cette saison. Vainqueur
l'an passé du deuxième concours d'Engelberg, le Schwytzois doit se
contenter cette fois d'une 13e place dimanche (il ne s'était pas
qualifié pour le concours de la veille). «J'ai bien réagi après
mon élimination, mais je n'ai pas encore le niveau que
j'aimerais», dit-il.
Le Vaudois Antoine Guignard (24 ans) a échoué les deux jours lors
des qualifications, avec des sauts de 101 et 101,5 m. Derrière ses
deux chefs de file, la Suisse n'est pas encore en mesure de
présenter une relève ayant le niveau de la Coupe du monde.
si/tou
Deuxième concours d'Engelberg (21.12)
1. Schlierenzauer AUT 264,1
133m5/133m5
2. Loitzl AUT 262,4
132m5/133m0
3. Ammann SUI 260,0
131m5/136m0
4. Schmitt GER 253,9
129m0/134m0
5. Olli FIN 251,3
127m0/133m5
6. Keituri FIN 250,8
129m5/131m5
7. Morgenstern AUT 247,7
125m0/134m0
8. Koch AUT 244,0
128m0/129m5
9. Bardal NOR 237,1
127m0/127m5
10. Uhrmann GER 236,6
125m0/129m5
Puis:
13. Kuettel SUI 225,3
124m0/124m5
.
Général
1. S.Ammann SUI 525
2. G.Schlierenzauer AUT 410
3. W.Loitzl AUT 279
4. V.Larinto FIN 255
5. T.Morgenstern AUT 214
Puis:
13. A.Kuettel SUI 121