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Gilles Jaquet évoque son nouveau job... slovène

Gilles Jaquet est passé de sa planche au coaching.
Gilles Jaquet est passé de sa planche au coaching.
Jeune retraité, Gilles Jaquet n'en a pas quitté pour autant le milieu du snowboard. A l'aube des épreuves d'Arosa, le Neuchâtelois évoque son rôle de coach... slovène!

Ce week-end, la Coupe du monde fait son retour à Arosa pour des
slaloms parallèles et des boardercross. Après 15 ans à courir le
monde dans la peau d'un coureur, le Neuchâtelois Gilles Jaquet
profite de l'occasion pour revenir en Suisse mais cette fois en
tant qu'entraîneur et sous les couleurs de l'équipe slovène.

"Je prends du plaisir à transmettre ce que j'ai appris"

Sportinformation: Gilles Jaquet, vous avez
repris les rênes de l'équipe nationale de Slovénie d'alpin en août.
Comment se sont passés ces premiers mois dans votre nouvelle
fonction?




GILLES JAQUET: C'est plutôt positif. Comme j'ai
toujours eu un intérêt pour le coaching, même lorsque j'étais
coureur, je prends du plaisir à pouvoir transmettre ce que j'ai
appris et aussi ce que j'aurais voulu recevoir en tant qu'athlète
durant mes années de compétition.



Comment êtes-vous devenu entraîneur de l'équipe
slovène?




GILLES JAQUET: J'ai l'avantage d'avoir toujours
entretenu des bons contacts sur et hors des pistes avec tout le
monde. En plus, le leader de l'équipe Rok Flander est un de mes
amis. J'ai offert mes services à la fédération, Rok a un peu
travaillé à l'interne et voilà! Mes résultats en Coupe du monde me
confèrent aussi une crédibilité à laquelle les dirigeants ont
sûrement été sensibles (réd. champion du monde FIS et ISF, 15
victoires et 36 podiums, 3 participations aux Jeux olympiques).

"La situation financière est très instable"

Les moyens de la fédération slovène diffèrent sûrement de ce
que vous avez connu en Suisse, non?




GILLES JAQUET: Disons que les infrastructures ne
sont pas les mêmes du tout. La saison passée, c'était pas mal. Mais
il y a eu des problèmes avec le budget et les comptes de la
fédération. Aujourd'hui la situation financière est très instable.
Je ne suis pas sûr de recevoir mon salaire à la fin du mois.
J'essaye de réduire les coûts des déplacements et j'espère qu'un
sponsor se manifestera rapidement.



N'y avait-il pas la possibilité de faire partager votre
expérience au sein de Swiss-Ski?




GILLES JAQUET: Non, il n'y avait pas de place. On
verra après les JO de Vancouver en 2010, ça me laisse aussi le
temps de passer tout mes diplômes d'entraîneur et d'instructeur.
Lorsque j'ai eu l'occasion de pouvoir tout de suite coacher au
niveau de la Coupe du monde, je n'ai pas hésité longtemps. Même si
j'aurais aussi eu du plaisir à transmettre ma passion dans un cadre
régional, à des jeunes.

Le champion du monde juniors dans l'équipe

Cette jeune équipe est plutôt
prometteuse?



GILLES JAQUET: Oui, tout à fait. Nous avons
notamment dans nos rangs le champion du monde junior Jure Hafner
(19 ans). Bien sûr Rok Flander a déj
à prouvé depuis plusieurs
saisons qu'il était le leader de ce team, même s'il est
actuellement encore diminué par une pneumonie contractée en début
de saison.



Rok Flander est votre pote. Est-ce plus compliqué de coacher
un ami?



GILLES JAQUET: Oui et non. D'une part on se
connaît bien, donc je sais exactement ce que je peux lui dire pour
qu'il soit au top au moment de la
course. D'autre part je dois
faire attention à ne pas trop le privilégier, à donner autant
d'attention aux autres coureurs. J'aurai besoin de plus de temps
pour gagner leur confiance, même si les feedbacks actuels sont
encourageants.



Propos recueillis par Jean-Philippe Pressl-Wenger/dbu

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Arosa, Coupe du monde FIS, programme

Vendredi 19 décembre:

entraînements boardercross dames/messieurs (08h45/12h15).

Samedi 20 décembre:

finales du boardercross dames/messieurs (dès 13h00).

Dimanche 21 décembre:

qualifications slalom parallèle dames/messieurs (dès 09h00). Finales slalom parallèle dames/messieurs (dès 13h00).

"J'ai un CD pour apprendre le slovène"

Quelles sont les grands principes de l'entraîneur Gilles Jaquet?
GILLES JAQUET: En tant qu'athlète, j'ai toujours apprécié de pouvoir bosser avec un chrono... un qui marche! Et également avec des images. Donc on travaille pas mal avec de la vidéo. En ce qui concerne la technique, j'ai pris ce que je trouvais de bien chez mes différents entraîneurs. J'ai également intégré des idées venant d'Autriche et celles de plusieurs Valaisans avec qui j'ai eu l'occasion de travailler.

Le slovène est une langue qui n'a pas grand chose à voir avec le français. Vous prenez des cours pour faire passer votre message?
GILLES JAQUET: Non, pas vraiment. Tous les membres de l'équipe maîtrisent très bien l'anglais, donc tout se passe dans cette langue. J'ai bien un CD pour apprendre le slovène, cela me permet de glisser un mot ici ou là à l'attention de mes coureurs, ils trouvent ça sympa.

Vous avez voyagé à travers le monde comme coureur durant presque 15 ans. Le fait d'être toujours en route ne vous pèse pas?
GILLES JAQUET: Non, j'ai pris l'habitude d'avoir ma maison dans ma voiture (rires)! J'aime bien être tout le temps en route et je m'adapte très vite aux nouvelles destinations. En plus, avec le temps, on devient très efficace. Je n'aime pas rester trop longtemps au même endroit, sauf à la maison parfois.