Petter Northug triomphe sur le 50km libre

Petter Northug est la star des Mondiaux de Liberec. Le Norvégien
a gagné sa troisième médaille d'or au terme du 50 km en style
libre, où tout s'est joué au sprint. En l'absence de Dario Cologna,
fatigué et forfait, Toni Livers a fini 14e et meilleur Suisse, à
13"3.



Le Zurichois Remo Fischer aura été l'homme le plus en vue en tête
du peloton, passant premier à dix pointages intermédaiaires. Mais
il n'avait plus assez de force dans les deux derniers kilomètres,
là où les cadors ont porté l'estocade. Il échoue au 19e rang, à 19"
de Northug et à 5"7 de Livers, un résultat frustrant.



Northug a encore prouvé qu'il était irrésistible au sprint. Il a
devancé de 0"7 le Russe Maxim Vyleghzanin et de 2" l'Allemand
Tobias Angerer. Déjà sacré sur la poursuite 30 km, dimanche passé,
et le relais 4 x 10 km où il fut décisif, vendredi, il a conquis
une troisième couronne. De quoi asseoir, à 23 ans, son statut de
star en Norvège mais aussi au-delà. Considéré dans son pays comme
le successeur du légendaire Björn Dählie, Northug y est le sportif
le plus connu après le footballeur John Carew.

Course d'attente

La course a été longtemps ennuyeuse,
malgré les changements de skis en cours de route, autorisés pour la
première fois. Il ne s'est quasiment rien passé jusqu'au 48e km,
avant les attaques d'Angerer et Northug.



Resté d'abord au chaud dans le peloton autour de la 30e place,
Toni Livers a finalement obtenu un 14e rang qui le satisfait, même
s'il visait un «top 10». Le Grison n'a pas de regret: «Il ne
sert à rien d'être devant, il ne se passe de toute façon rien
pendant 30 km. On est beaucoup plus tranquille à l'arrière. Dans la
dernière montée, j'avais encore des forces, mais un concurrent a
chuté juste devant moi et les autres autour étaient 'cuits'»,
explique Livers, qui a vu ainsi son rythme coupé.



Le troisième Suisse, Curdin Perl, a longtemps figuré aux
avant-postes avant de chuter en descente au 42e km et de finir 27e
à 2'02. «Les trois Suisses ont fait leur course, aucun ne s'est
caché même si nous ne sommes pas du tout récompensés au bout»,
a résumé l'entraîneur en chef des Helvètes Markus Cramer.

La pique de Remo Fischer

"Avec des départs échelonnés, Northug ne serait pas champion
du monde", a déclaré Remo Fischer. Dix-neuvième du 50 km, le
Zurichois ne goûte pas la formule des départs en ligne, qui
engendrent de longues courses tactiques où tout se joue à la
fin.



Fischer a été le plus généreux dans l'effort en menant la course
plus souvent qu'à son tour pour finalement être avalé, mais il ne
regrette rien: "Je me sens plus à l'aise quand je peux dicter
le rythme, et c'est plus pratique d'être en tête pour les
changements de ski", a-t-il justifié.



si/rou