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Défago rêve d'un doublé, Cuche d'une revanche

Didier Défago va-t-il réaliser un nouvel exploit en super-G?
Didier Défago va-t-il réaliser un nouvel exploit en super-G?
Quatre jours après son sacre en descente, Didier Défago peut à nouveau monter sur le podium lors du super-G de vendredi. Didier Cuche espère lui avoir plus de chance lors de sa 2e course des Jeux de Vancouver.

Les Didier n'abordent pas le super-G des JO de Vancouver
(vendredi à 20h30 en Suisse) dans le même état d'esprit. Défago
reste sur une victoire en descente, Cuche sur une amère sixième
place. Le premier rêve d'un doublé, le deuxième d'une
revanche.



Depuis que le super-G est au programme des JO (Calgary 1988),
aucun skieur n'est parvenu à épingler les deux épreuves de vitesse.
Ni lors d'une seule édition, ni même sur l'ensemble des six joutes.
Des ténors ont gagné la descente (Pirmin Zurbriggren, Fritz
Strobl), d'autres le super-G (Hermann Maier, Kjetil Andre Aamodt).
Mais aucun n'a enlevé les deux disciplines.

Défago peut entrer dans l'histoire

Autant dire que Défago a rendez-vous avec l'histoire. Le
Valaisan en a l'habitude, lui qui avait déjà rejoint l'hiver
dernier le cercle fermé des vainqueurs du diptyque
Wengen-Kitzbühel. Ce double triomphe était tombé en l'espace d'une
semaine, après un début de saison régulier mais pas
transcendant.



Treize mois plus tard, Défago se trouve dans la même situation:
hiver discret (un seul podium à Bormio) puis, tout à coup, une
fulgurance (or en descente). Reste à savoir si le Morginois fera
durer son état de grâce jusqu'à vendredi.



"J'ai un bon feeling. Cette piste très vallonnée me convient.
Elle ressemble à celle de Val Gardena, qui m'a souvent réussi

(1er en 2002, 2e en 2008)", lâche Défago. "Après mon titre de
lundi, je suis revenu à la normale. Je me suis entraîné en super-G
et j'ai peaufiné ma condition physique. Même si je ne peux pas nier
que des images me reviennent à l'esprit, je n'ai pas peiné à me
reconcentrer sur ma prochaine échéance."

Cuche, 12 ans après Nagano

Pour Didier Cuche, sa sixième place en
descente a eu un seul mérite, celui de lui enlever un peu de
pression des épaules. Certes, le Neuchâtelois n'a plus que deux
courses (super-G vendredi, géant mardi) pour glaner enfin un titre
olympique. Toutefois, après le sacre de Défago, il ne sera plus le
Suisse le plus épié, ni celui à qui il revient de débloquer le
compteur helvétique aux Jeux.



La forme de Cuche ne fait aucun doute. En descente, il était dans
les temps de Défago jusqu'au dernier temps intermédiaire, avant de
commettre une petite erreur en fin de parcours. "J'ai tourné la
page
", dit-il. "Lors des analyses à la vidéo, j'ai
remarqué que j'avais 'tué' de la vitesse en appuyant trop sur une
courbe. Hormis cette faute, ma course est bonne. Je souhaite
aborder le super-G dans le même état d'esprit.
"



On rappellera que c'est en super-G que Cuche a signé ses plus
beaux exploits lors des événements majeurs: argent aux JO de Nagano
en 1998, or aux Mondiaux de Val d'Isère en 2009. "La piste de
Whistler est difficile, mais il n'y a pas de passage qui nécessite
un gros courage. C'est notamment pour cette raison que les écarts
risquent à nouveau d'être très serrés
", explique le
Neuchâtelois.



Les deux Didier seront alignés aux côtés du Grison Carlo Janka et
du Glaronais Tobias Grünenfelder. Parmi leurs plus sérieux rivaux,
il faut citer le Norvégien Aksel Lund Svindal et l'Américain Bode
Miller, deux athlètes déjà médaillés lors de la descente. Quant aux
Autrichiens et aux Canadiens, les grands battus de lundi, ils
tenteront de redorer leur blason.



si/alt

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