On a "presque" descendu l'Eclipse

Alors pour marquer le coup, on (cinq courageux journalistes romands) a décidé de relever le défi qui s'offrait à nous: dévaler les 945m de dénivelé sur 3,2 km et zigzaguer sur une piste dont la pente moyenne atteint les 30%. A côté, avec ses 27%, la descente de Kitzbühel passerait (presque) pour une "rigolote".

Mais c'était sans compter la chaleur qui a donné à la station savoyarde des airs de printemps. Avec un thermomètre affichant 11 degrés au milieu de la piste et en plein après-midi. Alors forcément, les organisateurs n'ont voulu prendre aucun risque. Pour notre plus grand regret, nous n'avons pas pu nous rendre sur la piste. Qu'à cela ne tienne. Pas découragée pour un sou, la joyeuse bande a quand même accepté de se prêter au jeu de la "presque" reconnaissance. Car c'est bien derrière les filets de sécurité que nous avons avalé les 3,2km.

Des sauts de 40 à 50m

"Bienvenue sur l'Eclipse", nous lance Marie Marchand-Arvier au départ de la course. L'ancienne skieuse française, vice-championne du monde 2009 de super-G, nous décrypte tout ce que l'on doit savoir du tracé créé par Bruno Tuaire. "Les points clés, c'est la première partie qui est très typée descente avec beaucoup de vitesse, deux gros sauts. Et à partir de ce saut des Jockeys, qui vole à 40, 50m, on a une entrée dans la forêt et on change de rythme puisqu'il y a beaucoup de pente, les portes sont assez contraintes, il y a beaucoup de virages. Les traceurs ont décidé de faire tourner un maximum pour essayer de contrôler cette vitesse car il y a une pente extrême jusqu'en bas de la piste".

Un jeu d'ombre et de lumière

Mais ce qui fera le charme également de cette piste c'est ce cache cache permanent entre le soleil et la piste. "L'Eclipse porte bien son nom car il y a une alternance d'ombre et de lumière sur la piste en permanence créée par le fait que le soleil soit derrière elle. On va avoir beaucoup de zones d'ombre et de soleil notamment sur le haut du parcours".

Autre point fort: sa pente. "On a presque 1000m de dénivelé et un chiffre qui est impressionnant c'est le pourcentage de pente qui est de 30%. A Kitzbühel, on est à 27%. J'ai pu parler aux entraîneurs qui m'ont dit que plus ça avance, plus c'est raide et plus c'est raide, plus c'est dur jusqu'au bout. C'est ça qui va faire la difficulté: cette partie très très raide jusqu'à l'aire d'arrivée."

Courchevel, Floriane Galaud

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