Fatiguée mais victorieuse, Michelle Gisin. Fortement diminuée à l’entame de la saison par la maladie, l’Obwaldienne a fait des étincelles sur la neige. "Ce n’est pas juste un peu fou, c’est complètement fou parce que si l’on compte les médailles, j’ai le même nombre de podiums que l’année dernière. Ça a été une saison fantastique, surtout en vitesse. Cet automne, je pensais qu'on devrait faire l'impasse sur toutes les courses en vitesse alors qu’aujourd’hui je suis là avec 2 podiums en super-G, une médaille puis une 4e, 5e, 6e, 7e place en descente. Je n’ai pas les mots pour ça".
"Luca est incroyable"
Car faut-il encore le rappeler, Gisin est entrée dans sa saison en manque de repère terrassée par une forme sévère de la maladie. "J’étais sur le canapé, ce n’était pas vraiment cool parce que j’ai eu des douleurs, c’était horrible. J’étais juste là, malade, je n’arrivais pas à monter les escaliers, c’était tellement intensif, ce n’est pas bon signe quand même (rires). Les autres étaient en train de courir dans les montagnes, en haut, en bas. Et moi je n’ai rien fait. Je n’ai aucune idée de comment je peux être ici et faire tout ça".
Mais Gisin a pu compter sur le soutien de ses proches et notamment de son compagnon Luca De Aliprandini, lui aussi skieur. "J'ai des gens autour de moi qui sont fantastiques. C’est vraiment eux qui m’aident chaque jour pour être prête de nouveau. J’ai tellement de la chance de les avoir dans ma vie. Ma famille, Luca - surtout Luca: il est incroyable, il me fait toujours rigoler même si je suis fatiguée et que je n’ai plus envie de rien. Toute l’équipe, c’est tout le monde qui est fantastique."
Courchevel, Floriane Galaud
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