Son sourire en dit long sur son impatience. "Je me réjouis tellement que ça commence parce que j’ai réalisé que j’adorais les courses", s’enthousiasme Michelle Gisin qui sera au départ samedi du géant inaugural de Sölden. "Les entraînements, c’est important mais après un certain âge, on en a quand même fait beaucoup. Quand on a un certain niveau, on se réjouit surtout des courses".
Pour cette nouvelle saison, l’Obwaldienne de 28 ans a choisi de se lancer un nouveau défi en changeant de marque de ski. "C’était un peu le dernier moment pour moi de prendre une telle décision dans ma carrière", explique-t-elle. Avec toutefois une condition: que son fidèle skiman la suive dans cette nouvelle aventure. "C’était non négociable. Gampi (ndlr: Christian Gamper) est tellement important pour moi. Cela fait déjà 9 ans je crois qu’il est avec moi et qu’il me supporte depuis toutes ces années. Je n’aurais pas osé faire ce changement sans lui. Je lui suis très reconnaissante".
"Mon but? Skier avec le plaisir"
Cet été, Michelle Gisin en a profité pour passer du bon temps en famille et avec son petit ami Luca. La routine, trop peu pour elle. "Je ne suis pas la personne qui peut faire tous les jours le même programme, le même entraînement. J'ai besoin de faire beaucoup de choses différentes, d'avoir de nouveaux challenges comme faire du windsurf, de la voile. Ça aide pour retrouver la motivation".
La motivation, c'est aussi auprès de son entourage qu'elle la puise. "Les gens autour de moi sont fantastiques. J’ai de la chance qu’ils me supportent encore. Ce n’est pas toujours facile avec moi, il y a beaucoup d’émotions, on parcourt le monde c’est quand même très spécial. Ce n’est pas comme quand tu vas travailler et que tu rentres le soir à la maison. C’est complètement différent on vit ensemble et pour ça, je suis impressionnée parce que en tant qu’athlète on n’est pas toujours facile (rire). Mais on rigole beaucoup c’est ça la clé".
Après 2 saisons éblouissantes, Michelle Gisin avoue ne pas s'être fixée d'objectifs. "Cela fait cliché mais c’est vraiment comme ça. Avec le changement de matériel, on verra. L’année passée, je n’ai pas pu bien m’entraîner car j’allais mal (ndlr: Michelle a contracté la mononucléose et n'a pas pu se préparer normalement) et c’est très bien allé. Mon but est de skier avec le plaisir parce qu’à la fin c’est le plus important".
Dübendorf, Floriane Galaud