Mélanie Meillard: "Je vais me donner tous les moyens pour réussir"

"Ma blessure m’a appris à écouter mon corps. Je ne vais pas aller à l’entraînement et faire 10 manches. Je me concentre sur la qualité, sur ce qui vaut la peine et pas skier juste pour skier".

Mélanie Meillard se montrait lucide à l’heure de l’interview. Pas ménagée par les ennuis physiques ces 4 dernières années, la technicienne sait mieux que quiconque l’impact d’une blessure sur le plan mental.

"Je sais que je ne veux pas abandonner"

"L’année passée, il y a eu un moment où je me suis demandé pourquoi cela tombait toujours sur moi. Chaque été depuis ma blessure, j’ai toujours eu une chute ou un problème. Et pas qu’une petite chose qui te fait louper une semaine et après tu reviens et tout se repasse pour le mieux. Je devais à chaque fois reprendre les bases donc mentalement et physiquement, ça faisait beaucoup. Mais maintenant, tout se passe bien", explique la skieuse qui n’a rien perdu de son amour pour le ski.

"C’est ma passion, je sais que c’est ce que je veux faire. Je sais que je ne veux pas abandonner, donc je vais me donner tous les moyens pour réussir".

Le sourire retrouvé, Mélanie Meillard n’oublie pas pour autant ses années difficiles. Alors aujourd’hui, elle veut avant tout savourer chaque instant. "Quand on se blesse, on ne peut plus faire ce qu’on aime faire. Du coup, je veux profiter de chaque jour, que cela soit de l’équipe, du ski, du paysage. Le but est de prendre du plaisir dans ce que l’on fait".

"Donner le meilleur de moi-même à toutes les courses"

Et du plaisir, elle en a eu cet été, que ce soit sur les glaciers ou dans les dômes. "On a pu bien s’entraîner sur les skis donc pour l’instant, tout va pour le mieux". Et physiquement aussi. Ses problèmes de genou semblent donc derrière elle, pour son plus grand étonnement. "Pendant l’été ça s’est très bien passé, j’ai pu m’entraîner sans douleur. J’étais moi-même surprise, à me dire: je n’ai pas mal, c’est cool. Espérons que cela reste comme ça. Maintenant, avec les entraînements sur les skis qui s’enchaînent, c’est sûr qu’il y a des petites tensions, des petites douleurs qui viennent, mais il faut les gérer".

Mélanie Meillard ne sera pas au départ à Sölden. Elle souhaite prendre du temps pour se concentrer sur le slalom de Levi en novembre. Difficile donc pour elle de définir des objectifs concrets.

"Les Mondiaux de Courchevel/Méribel sont un petit objectif mais cela ne me trotte pas dans la tête. Si ça vient, c’est que du bonus. Je vais donner le meilleur de moi-même à toutes les courses et essayer de faire les meilleurs résultats possibles", conclut-elle tout sourire.

Dübendorf, Floriane Galaud