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Droits télé et marketing: ambiance glaciale dans les coulisses du ski

Les relations sont au plus froid au sein de la FIS. [Jean-Christophe Bott]
Les relations sont au plus froid au sein de la FIS. - [Jean-Christophe Bott]
Le futur des droits télé et marketing agite depuis quelques mois le milieu feutré du ski, proche d'une crise, entre un nouveau président qui fonce pour reprendre la main sur leur commercialisation et une fronde qui s'organise jusqu'en justice autour de grosses sommes d'argent.

"La question n'est pas de savoir si on le fera, mais quand on le fera". Au Forum Alpinum de Sölden (Autriche) fin octobre, Johan Eliasch martèle sur scène son obsession de centraliser les droits télé et marketing, loin des habituels discours convenus de début de saison.

Arrivé en 2021 en remplacement de Gian-Franco Kasper, décédé, le Suédois, ancien PDG de l'équipementier sportif Head, s'est vu accorder un mandat de 4 ans en mai. Mais sa réforme prioritaire et surtout sa méthode bulldozer irritent un microcosme peu habitué aux bouleversements.

Jusqu'à aujourd'hui, la FIS, qui régente tous les sports de neige olympiques sauf le biathlon, laissait la gestion des droits aux fédérations nationales. La plupart des pays ont vendu leurs droits à l'agence de marketing sportif Infront, qui les revend ensuite aux diffuseurs et sponsors.

Une histoire de gros sous

Sous l'impulsion de son nouveau président, Johan Eliasch, la FIS souhaite regrouper et commercialiser elle-même tous les droits, avec l'ambition de devenir plus attrayant pour "générer plus d'argent", résume Christian Salomon, directeur Media et Marketing.

"Infront gagne beaucoup d'argent, bravo à eux, c'est le business. Mais pour apporter plus de moyens à la grande famille de la FIS et ainsi en redistribuer aux athlètes ou aux programmes pour la jeunesse, nous devrions avoir cet argent."

En jeu, des bénéfices d'un peu plus de 30 millions d'euros annuels, selon lui. La FIS veut agir vite mais plusieurs grandes fédérations comme l'Autriche et la Suisse, aux revenus actuels confortables, ne sont pas satisfaites du fond et de la forme.

"Quand un revenu majeur de votre organisation est en jeu il faut avoir des garanties, prévient M. Züger. Nous voulons connaître la méthode, être impliqués dans le processus. Le sujet est très complexe, c'est pour cela qu'il nous faut un bon concept. Ce n'est pas du tout le cas pour l'instant."

afp/nm

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Un congrès tendu qui se terminera devant le TAS

Au mois de mai à Milan, un Congrès agité a révélé le combat de boxe en costumes 3 pièces qui se joue en coulisses. Quatre fédérations (Suisse, Autriche, Allemagne et Croatie) ont saisi le Tribunal arbitral du sport (TAS) pour contester des points techniques de l'élection de Johan Eliasch, pourtant seul candidat.

Selon plusieurs sources du monde du ski, cette saisine visait surtout à montrer les muscles dans l'affaire des droits. Une décision du TAS est attendue le 5 décembre.

La FIS a contre-attaqué en dénonçant des pressions sur les plus petites fédérations lors du congrès. En juillet, le président de la fédération allemande Franz Steinle a été épinglé en plein Conseil pour avoir "sans aucun doute" transmis des documents commerciaux confidentiels à la presse. Ambiance...