Vendredi, Michelle Gisin sait ce qu’elle devra faire pour performer lors de la 1re des 2 descentes. "C'est important de bien partir pour prendre toute la vitesse sur le 1er plat après le mur. C'est vraiment technique et difficile à skier. Sur le bas du tracé, il faut bien négocier la sortie du mur jusqu’au saut Rominger et prendre toute la vitesse sur le plat".
Gisin: "St-Moritz, toujours un grand challenge"
Pour Lara Gut-Behrami, "la seule clé est d'enchaîner les virages et de ne pas commettre de fautes". Si par beau temps, la Tessinoise reconnaît que la piste est "facile à skier", tout peut devenir compliqué en cas de jour blanc. "Il y a beaucoup de portes cachées, on ne voit plus la montagne, on n’a plus de repères, comme les télésièges à regarder, et ça change tout. C'est ça, qui fait Saint-Moritz. C’est toujours un grand challenge".
Hugues Ansermoz, consultant à la RTS, abonde. "Les athlètes aiment prendre des points de repère pour savoir quelle direction prendre lorsqu'une porte est cachée ou qu'il y a un saut. Ces repères, cela peut être des arbres, des rochers, des montagnes ou un pylône de télésiège. Mais comme on le sait, à St-Moritz, il n’y a pas d’arbres, tout est très blanc. Certains aiment regarder le sol et utiliser les lignes bleues, d’autres vont regarder au loin. Attention cependant si cela devient jour blanc ou qu'il y a du brouillard, les skieuses ne verront plus leurs repères. Elles n'ont alors que la ligne bleue pour les guider".
Gut-Behrami: "Se fier à son instinct"
Michelle Gisin, Lara Gut-Behrami ou encore Sofia Goggia ont une manière bien différente d'appréhender la course. "Moi, je regarde beaucoup les lignes, les traces des autres et les lignes bleues", explique l’Obwaldienne. "Lors du 1er entraînement, il n’y avait pas beaucoup de couleur bleue. La visibilité n’était pas bonne et c’était vraiment difficile de trouver le bon chemin. Mais je dois être honnête, j'ai eu le mauvais instinct et parfois, il faut juste oser".
Oser. Un mot que connaît bien la fougueuse Goggia. L’Italienne n’est pas du genre à tergiverser. "Il faut faire confiance à ses repères car quand on saute dans le vide, on le fait à l’aveugle. Tu dois savoir te faire confiance. Si tu ne vois pas où tu vas mais que tu es en confiance, alors peu importe d’où tu sors de la bosse, tu sauras comment faire".
Gut-Behrami, aussi, se fie à son instinct. "Je regarde très peu par terre. Je ne regarde jamais une ligne bleue, ce n'est pas un repère pour moi. Mais chercher un repère pour savoir dans quelle direction aller lorsqu’on ne voit pas une porte, je le fais. C’est mon papa qui m’a appris ça depuis toute petite et ça m’a souvent aidé. Mais si on se fie à ses repères lors des entraînements et que le jour de la course, les conditions changent, alors il faut se fier à son instinct".
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St-Moritz, Floriane Galaud